Le symbole d'un mauvais souvenir [PV:Belle]

Invité

Cela fait quelques jours que la malédiction avait été rompue et je peux vous dire que beaucoup de choses ont changées en ville. Pour commencer, tout le monde se souvient de sa véritable identité. Mais le changement le plus marquant concerne le maire de Stroybrook. En effet, Regina ne règne plus sur la ville et tout le monde a retrouvés sa liberté perdue. Enfin, quand je dis tout le monde, ce n'est pas tout à fait exacte, car il reste de nombreuses personnes qui reste internées à l'asile. Mais ce n'est pas plus mal ainsi car certains ont bel et bien besoin d'un petit séjour chez nous. D'ailleurs, depuis que je me souviens de ma véritable identité, je me demande comment je peux être médecin là-bas et non patient. Je ne me considère pas fou mais quand on a vécu au royaume des cœurs, on ne peut pas non plus prétendre être sain d'esprit. J'ai parfois des comportements plus irrationnels que mes patients.
Enfin, tout ça pour dire que beaucoup de choses ont changé à Storybrook, mais pas mes journées quotidiennes. En effet, je vais toujours travailler tous les jours à l'asile pour prendre soin de mes patients. Cependant, depuis que la malédiction est rompue, les journées ne se ressemble plus ! Et c'est un véritable plaisir de ne plus vivre exactement les mêmes choses chaque jour. Ma journée avait été bien remplie aujourd'hui. Certains patients avaient été assez agités et nous avions même dû le mettre sous sédatif pour qu'il finisse par se calmer. Ma journée de travail touchant enfin à terme, je passais au vestiaire pour déposer ma blouse ainsi que tous mes instruments de travail avant de prendre le chemin de ma maison. Je rentrais toujours chez moi à pied, car je n'ai pas mon permis. D'un sens, cela ne me dérange pas de rentrer en marchant, car c'est agréable de pouvoir prendre l'air. Je n'aime pas vivre enfermé et j'ai l'impression d'être enfermé lorsque je passe mes journées à l'asile. Je pris une grande inspiration en sortant et commença mon petit périple pour rentrer jusqu'à chez moi. Le soleil était en train de se coucher et la ville n'en était que plus belle lorsque tombait sur la douce lumière crépusculaire du soleil.

Afin de devoir rentrer chez moi, je devais passer par l'agréable quartier Paul Galdone. Si j'affectionnais particulièrement ce quartier c'est grâce à la Grande Horloge que l'on peut admirer en passant. Depuis que Emma, la fille de Blanche-Neige et prince charmant, est revenue, elle s'est même remise en marche. En effet, durant la malédiction, celle-ci ne fonctionnait pas et arrêtant ainsi le temps pour tous les habitants de Storybrook. Alors que j'arrivais au pied de l'Horloge, je vis une silhouette au loin qui m'étais familière. Lorsque je me rapprochais, je vis Belle Liddleton debout devant l'Horloge. Cela me faisait plaisir de la revoir libre dehors. Cette jeune fille avait été enfermée à l'asile par le maire, Regina, dans le but d'atteindre Mr.Gold si j'avais bien compris ce qu'on m'avait raconté. Je n'ai appris cela qu'après la malédiction, mais je me dis que si je l'avais appris avant, j'aurais juste pensé que la jeune femme n'avait pas toute sa tête. Je m'approchais alors d'elle avec un large sourire.

« - Bonjour Belle, comment allez-vous ? »

La jeune fille se retourna et me regarda de façon assez surprise. Je pense qu'elle ne s'attendait pas à me voir ici.

Le symbole d'un mauvais souvenir

Encore un jour de plus qui venait de passer. Un jour de plus depuis... le soir. Elle rangea les derniers livres avec lassitude avant de ramener son chariot. La journée était enfin terminée. Encore une de plus. Elles avaient tendance à toutes se suivre et à se ressembler. Toutes aussi ternes... et... insipides. Elle répétait sans cesse les mêmes gestes. Elle se levait le matin dans sa chambre chez Granny. Elle allait ensuite prendre un petit déjeuner chez Granny toujours. Elle partait ensuite à la bibliothèque. Elle rangeait les livres, recevait les personnes. Puis elle prenait un sandwich rapide avant de repartir bosser. A la fin de la journée elle s'arrêtait à nouveau chez Granny pour le repas du soir. Elle prenait le journal, cherchait un appartement à louer sans grande conviction. Puis elle rentrait dans sa chambre et attendait le lendemain. Elle ne dormait jamais beaucoup. Elle ne pleurait pas non plus. Elle avait épuisé son stock de larmes depuis longtemps. Même les livres n'arrivaient plus à lui changer les idées.

Elle ferma finalement la bibliothèque et se dirigea vers chez Granny. Encore... Il allait vraiment falloir qu'elle se décide à se trouver un appartement. Ces économies commençaient sérieusement à prendre un coup à force de manger tous les jours chez Granny matin et soir, de payer sa chambre. Elle avait envie d'avoir son indépendance, d'être seule et tranquille chez elle.

Elle venait d'arriver devant la fameuse horloge de StoryBrooke quand elle entendit quelqu'un l'interpeller.

« - Bonjour Belle, comment allez-vous ? »

Elle se retourna pour tomber face à une vision d'horreur. Le Dr Andrès se tenait devant elle. Elle ne l'avait plus revu depuis qu'elle s'était échappé de l'asile. Et elle s'en portait bien. Le Dr Andrès c'était... c'était juste un des hommes qui lui rappelait les pires moments de sa vie. Elle avait passé 28ans enfermé dans cette cellule sans savoir qui elle était, à se croire folle et perdue. Alors le voir là... c'était juste une façon des pires façons de terminer une énième journée insipide.

- Dr Andrès... quel... déplaisir de vous voir.

Elle lui fit un sourire ironique avant de se décider à lui répondre.

- Je vais plutôt bien depuis que j'ai quitté votre prison. Et vous? Vous vous plaisez toujours à droguer et enfermé les gens?

Invité

Alors que j'arrivais à la place de la grande Horloge, je vis une silhouette que je connaissais bien puisqu'il s'agissait d'une ancienne patiente à moi. Je m'approchais d'elle avec un large sourire avant de la saluer et de lui demander comment elle allait. Elle eut d'abord une expression de surprise qui se transforma presque en une moue d'horreur. Je n'avais pas l'habitude d'être regardé ainsi. Inspiré l'horreur n'était pas réellement ce qui me caractérisait le mieux.
« - Dr Andrès....quel...Déplaisir de vous voir... » Déclara Belle avec dégoût.
D'un sens je pouvais comprendre qu'elle m'en voulait puisque j'avais été l'une des personnes qui l'avait retenu prisonnière durant des années. Me revoir lui rappellerait peut-être des mauvais souvenirs. Je décidais donc de ne pas répondre à ce que venait de dire la jeune fille. Mais, si je ne le fis pas, ce n'est pas par dédains, mais plutôt par sympathie pour elle. Je ne voulais pas entrer en conflit avec elle et encore moins la rabaisser ou la blesser avec une réplique de mauvais goût. Pour moi, elle avait déjà suffisamment souffert.
Elle finit quand même par répondre à ma question après quelques secondes de silence. Elle le fit cependant avec une voix remplie d'ironie :
« - Je vais plutôt bien depuis que j'ai quittée votre prison. Et vous ? Vous vous plaisez toujours à droguer et enfermer les gens ? »
J'étais surpris par sa question même si d'un sens, de son point de vue, elle était assez fondée. À l'hôpital nous avions pour ordre de la tenir sous sédatif même si personnellement je n'avais jamais été fan de cette pratique. Les ordres du maire durant les vingt-huit années de malédiction étaient indiscutables. Cependant, je ne la droguais pas moi-même et n'en avais jamais donné l'ordre, mais je n'ai jamais non plus empêcher qui que ce soit de le lui faire.
« - Je suis désolé de ce qui vous est arrivé, Belle. Vous ne méritiez pas ça. Je suis content que vous soyez libre aujourd'hui. »
Je pensais réellement ce que je venais de dire. Je savais pertinemment que de simple excuse ne suffirait pas à racheter tant d'années de souffrance pourtant je pense que le lui dire était déjà un petit pas. Faire souffrir les gens, n'a jamais été mon but. Au contraire, j'étais quelqu'un qui aimait faire la fête et voir les gens heureux et souriant.
« - Vous savez parfois je me dis que si j'avais su ce qui vous était arrivé, j'aurais pu faire quelque chose pour vous. Même si, en y pensant de façon réaliste, je me dis que la malédiction m'aurait empêché de vous croire et de vous aider. Enfin, je suis content que vous soyez heureuse aujourd'hui ».
Rendre les gens heureux était ce qui me poussait encore à travailler dans cet asile. Même si les patients ne le voient pas comme ça, je fais tout ce que je peux pour les guérir et faire en sorte qu'il ne soit plus un danger pour les autres ou pour eux-mêmes. En parlant de bonheur, à voir la jeune femme, il était difficile de la trouver heureuse. Au contraire, elle avait l'air plutôt déprimée. Je ne saurais dire si c'était parce qu'elle m'avait croisé ou parce qu'il y avait autre chose dans sa vie privée qui la rendait malheureuse. En tous les cas, elle n'avait pas l'air dans son assiette.
« - En parlent d'être heureuse, êtes-vous sûr d'aller bien ? Je ne vous trouve pas...épanouie si je puis dire. »

Le symbole d'un mauvais souvenir

Elle voulait qu'il la laisse tranquille. Qu'elle la laisse tranquille et qu'elle puisse rentrer chez elle. Elle n'avait nullement l'envie de rester avec lui. Sa seule vue faisait remonter en elle de trop mauvais souvenirs. Des choses qu'elle essayait d'oublier en vain. Des souvenirs de jours longs et vides où elle gisait droguée dans sa cellule. Non elle n'avait vraiment pas envie de se souvenir de tout ça.

« - Je suis désolé de ce qui vous est arrivé, Belle. Vous ne méritiez pas ça. Je suis content que vous soyez libre aujourd'hui. »

Elle laissa échapper un ricanement ironique en l'entendant. Elle ne le méritait pas? Ca c'est sur elle ne le méritait vraiment pas. Et pourtant elle était restée enfermée là bas et lui, il n'avait jamais rien fait pour l'en sortir. Alors si elle méritait si peu à ses yeux d'être là bas pourquoi est-ce qu'il l'avait laissé moisir dans sa cellule?

« - Vous savez parfois je me dis que si j'avais su ce qui vous était arrivé, j'aurais pu faire quelque chose pour vous. Même si, en y pensant de façon réaliste, je me dis que la malédiction m'aurait empêché de vous croire et de vous aider. Enfin, je suis content que vous soyez heureuse aujourd'hui »

Ca c'était déjà plus vrai. Bon nombre d'entre eux étaient restés enfermés parce qu'on refusait de les croire. Il y avait de quoi en même temps. Si quelqu'un était venu lui dire qu'il était un personnage de conte de fée et que ces souvenirs de cette vie étaient tous faux, elle aurait également enfermée la personne. Mais le fait resté qu'elle était une innocente, qui n'avait rien fait d'autres aux yeux de Régina que tomber amoureuse de la mauvaise personne. C'était un peu trop cher payé à ses yeux.

« - En parlent d'être heureuse, êtes-vous sûr d'aller bien ? Je ne vous trouve pas...épanouie si je puis dire. »

Elle lui lança un regard noir. Non mais il se prenait encore pour son psy? Elle n'avait jamais parlé quand elle était à l'asile, ce n'était pas maintenant qu'elle avait réussi à s'échapper de là qu'elle allait commencer.

- Je ne méritais pas ça c'est vrai. Et un certains nombres de ceux qui y sont encore ne méritent toujours pas d'y être. Alors pourquoi maintenant que vous connaissez la vérité ne faites vous rien? Pourquoi continuez vous à cautionner tout cela?

Si il attendait d'elle un quelconque pardon, il risquait d'attendre longtemps. Elle avait trop souffert ces dernières années pour pardonner aussi facilement. Elle était trop inquiète encore pour Lizzie et Absynthe pour excuser son comportement.

- Et que je sache vous n'êtes plus mon psychiatre alors je ne vois pas pourquoi je viendrais me confier à vous.

Oui elle allait mal mais non elle n'allait pas lui parler. Elle ne se voyait pas lui raconter ses peines de coeur. Elle avait ses amies pour ça. Hors de question qu'elle se confie à un psychiatre de pacotilles qui avait fait de sa vie un enfer.

Invité

Belle avait l'air troublée par notre rencontre, d'un sens, je n'avais pas envie de l'importuner. Mais d'un autre côté, je ne voulais pas non plus qu'elle continue de me détester éternellement. Je regrettais de ne pas avoir pu l'aider lorsque qu'elle était enfermée à l'asile. Mais même si sa haine à mon égard était justifiée, je n'aimais pas ça non plus pour autant. En faite, je n'aimais pas que les gens me déteste et ceux peu importe la raison. Au pays des merveilles, personne ne me détestait alors qu'ici j'ai peu d'amis. Tout ça à cause d'un travail que je n'ai même pas choisi. Bien que je ne déteste pas mon travail, je n'aime pas le regard qu'on les patients lorsqu'ils pensent qu'on les séquestres alors qu'ils sont sains d'esprit. Enfin parfois, ils sont réellement sain d'esprit comme Belle, mais certains sont un danger pour eux ou pour les autres. D'ailleurs, il y en a peu qui sont enfermé par méprise mais de temps à autre je me dis que je devrais y être un patient plutôt qu'un médecin. La malédiction avait eu parfois un sens de l'humour douteux si vous voulez mon avis.
Lorsque je lui dis qu'elle ne méritait pas ce qui lui étais arrivé, elle ria de façon très ironique. Comme si c'était l'évidence même. Et bien sûr c'était le cas, si je l'avais dis c'était uniquement parce qu'il me semblait important de lui faire savoir que je le pensais également. Et d'un sens, que je regrettais de ne pas avoir pu l'aider.

En parlent de l'aider, je ne trouvais la trouvais pas épanouie, en réalité, elle avait plutôt l'air d'être malheureuse. Je lui demandais alors :

« - En parlent d'être heureuse, êtes vous sur d'aller bien ? Je ne vous trouve pas...épanouie si je puis dire. »

Elle me lança alors un regard noir qui me fit immédiatement regretter ma question. Puis elle me dit sur un ton dédaigneux :

« - Je ne méritais pas ça, c'est vrai. Et un certains nombre de ceux qui y sont encore ne mérite toujours pas d'y être. Alors pourquoi maintenant que vous connaissez la vérité, vous ne faites rien ? Pourquoi cautionner vous tous ça ? »

Lorsqu'elle me posa cette question, je fis un petit défilé dans ma tête des patients que j'avais et certes certains n'était pas dangereux ou avait été enfermé par erreur mais d'autres avaient quand même besoin d'un accompagnement, rien que pour accepter le changement de la malédiction.

« - Et bien, on fait sortir ceux qui n'ont pas besoin d'y être mais certains ne sont pas autorisé à sortir. Le président les jugent trop instable. »

En effet, à l'asile personne ne pouvait sortir sans que le président ne valide avant cette sortie. Il le faisait bien sûr, sur l'avis des médecins mais il arrive que parfois ils ne nous écoutent pas, notamment quand nous connaissions nos patients lors de nos vies antérieurs. Il pense que parfois nous ne sommes pas assez objectif pour pouvoir suivre nos indications.
La jeune femme ajouta :

« - Et que je sache, vous n'êtes plus mon psychiatre alors je ne vois pas pourquoi je viendrais me confier à vous »

Quand me répondit ça, je me rendu compte que ma question avait été maladroite, je n'avais aucune intention de lui poser cette question en tant que psychiatre.

« - Désolé, je ne voulais pas vous importuner avec cette question, mais je ne vous la posais pas en temps que psychiatre. Je sais que nous ne somme pas non plus ami, mais je n'ai jamais aimé voir les gens malheureux. Alors si vous avez besoin de parler ou même de vous changer les idées, vous pouvez très bien venir me voir. C'est le moins que je puisse faire pour vous ».

Le symbole d'un mauvais souvenir

« - Et bien, on fait sortir ceux qui n'ont pas besoin d'y être mais certains ne sont pas autorisé à sortir. Le président les jugent trop instable. »

Traduction, le président n'a pas envie que ces patients là sortent alors ils ne sortiront pas. Qu'il arrête deux secondes de ne se moquer d'elle. Des filles comme Lizzie ou Absynthe n'avaient rien à faire dans cet endroit et pourtant elles y étaient toujours. Au moins maintenant elle avait le confirmation. Elles n'y étaient pas par besoin mais parce que le "Président" en avait décidé ainsi. Décidément elle aimait de moins en moins cette ville.

« - Désolé, je ne voulais pas vous importuner avec cette question, mais je ne vous la posais pas en temps que psychiatre. Je sais que nous ne somme pas non plus ami, mais je n'ai jamais aimé voir les gens malheureux. Alors si vous avez besoin de parler ou même de vous changer les idées, vous pouvez très bien venir me voir. C'est le moins que je puisse faire pour vous »

Elle soupira légèrement en entendant ses paroles. Elle avait peut être été un peu dure avec lui. Il avait vraiment l'air de vouloir l'aider. Elle pouvait bien lui laisser une chance après tout. Il n'était plus son psy, son tortionnaire. Qui sait peut être maintenant qu'ils n'avaient plus cette relation soignant/soigné pourraient-ils apprendre à se connaitre? Peut être même n'était-il pas le connard qu'elle connaissait? Euuh non là elle allait trop loin quand même.

- Un café ça vous dit?

Devant son air surpris elle sourit doucement avant d'enchainer.

- Pour discuter tout en sirotant un café. Je veux bien vous accorder le bénéfice du doute et essayer d'oublier qu'à mes yeux vous êtes un connard de psychiatre. Qui sait ça me fera peut être du bien de vous raconter mes soucis. Mais seulement à condition que vous me parliez un peu plus de vous.

Elle ne connaissait rien de lui en y regardant bien. A part qu'il était psy à l'asile et qu'il s'appelait Arès. Mais sinon c'était le néant. Alors que lui... il savait pratiquement tout de sa vie. Enfin de la vie qu'elle avait vécu à StoryBrooke. Elle n'était pas certaine qu'il soit au courant de son autre vie. Alors elle espérait qu'il accepterait son marché. Déjà parce que ce n'était pas juste qu'elle parle d'elle et pas lui. Et deuxièmement parce que ce n'était pas juste non plus qu'il sache beaucoup d'elle et elle rien. Mince... la voilà qui se mettait à passer des marchés comme LUI.

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