Sujet: Re: Un cas urgent [pv Philippe G. Fleisch] Mar 26 Nov - 14:42
Un cas urgent Diane & Philippe
Philippe ouvrit la porte de son cabinet, laissant sortir devant lui une cliente qui lui avait ramené son chien, qui souffrait de quelques problèmes digestifs. L'animal n'était plus de première jeunesse, mais la gastro-entérite canine restait bénigne, quoique désagréable. Le diagnostic n'avait pas été long à établir, mais il avait passé un bon bout de temps à ausculter son patient, afin d'être sûr de ne pas se tromper, et que tout le reste allait bien. Il avait surtout été question pour lui de rassurer la propriétaire inquiète.
« Surtout, n'oubliez pas de vérifier qu'il s'hydrate bien, et de toujours lui laisser une gamelle d'eau pleine à disposition. Mettez-le un peu à la diète quelques jours, réduisez ses rations de moitié afin qu'il ne soit pas trop malade. Et surtout, veillez à lui faire prendre ses médicaments aux heures indiquées ! Je vous laisse aux bons soins de ma secrétaire, elle vous fournira ce que j'ai inscrit sur cette ordonnance.
Il accueillit les remerciements soulagés de sa cliente avec une légère inclination de la tête, et il gratifia le chien d'une caresse sur la tête. Il les regarda s'éloigner en direction de l'accueil, puis tourna les talons pour rentrer à nouveau dans son cabinet. Il avait quelques nettoyages à faire, pour des raisons sanitaires évidentes. Pendant qu'il se mettait à la tâche, il jeta un regard dehors. Il n'était pas tôt, et il espérait pouvoir fermer la clinique afin de rentrer chez lui. Il n'y aurait rien de bien palpitant au programme : un repas en solitaire, suivi d'une soirée détente devant la télévision... Il y aurait bien un film intéressant à regarder. Le temps ne se prêtait guère à une escapade en forêt, comme son cœur y aspirait : il verrait cela une fois le week-end arrivé. Cela faisait déjà trop longtemps qu'il repoussait l'appel des bois. Parfois, cela devenait difficile de concilier son véritable moi, et l'être qu'il était devenu, forgé par ce monde. Le jeune homme avait à peine achevé sa tâche qu'il fut tiré de ses pensées par l'arrivée de sa secrétaire. Elle était calme, mais visiblement pressée, et il haussa un sourcil interrogateur. Peut-être sa dernière cliente avait-elle encore des interrogations ou des angoisses à faire passer. A moins qu'il ne s'agisse de quelque chose de plus... personnel. Il n'était pas sans ignorer qu'elle éprouvait de sérieux penchants pour lui. De son côté, le vétérinaire la considérait simplement comme une collègue avec qui il avait eu quelques aventures sans lendemain.
- Je suis désolée d'avoir à repousser encore l'heure à laquelle tu pourras rentrer chez toi, mais j'ai Mademoiselle Golding à l'accueil, qui nous amène une chatte prête à mettre bas. Il y a visiblement des complications...
Philippe poussa un soupir avant de jeter les lingettes désinfectantes qu'il avait utilisées à la poubelle. Que pouvait-il répondre à cela ? Etait-il homme à refuser son aide à un animal dans le besoin ? Jamais. Mais parfois, il n'aurait pas été désagréable pour lui d'avoir un collègue vétérinaire qui aurait pu l'épauler dans ces longues journées harassantes. Cela le détournait parfois de son but, retrouver son monde et sa part bestiale. Lorsqu'il passait tout son temps libre à la clinique, il n'avait guère le loisir de se pencher sur les moyens qui lui permettraient d'être à nouveau entier.
- Très bien, va préparer la salle d'opération. Je vais l'examiner, mais si cela se complique, il faudra sans doute que j'opère sans attendre. Une césarienne, comme d'habitude...
Sur ces mots, le jeune homme alla jusqu'à l'accueil, où il trouva la gérante de l'animalerie avec l'animal dans les bras. Au premier coup d'oeil, il capta que la chatte était nerveuse, et potentiellement agressive. Il écoperait peut-être de quelques coups de griffe en la manipulant, mais il avait vu bien pire. A choisir, il préférait largement la compagnie des chiens et autres représentants du genre canin, plus francs et loyaux, à celle des félins en tout genre, qui avaient la fâcheuse tendance à faire preuve d'ingratitude et de fourberie. Mais un animal restait un animal, et il valait mille fois mieux qu'un être humain à ses yeux. Réajustant sa blouse blanche, il entraîna la jeune femme dans le cabinet qu'il avait quitté précédemment.
- Vous avez bien fait de me l'amener, Diane. Attendre n'aurait pas été la meilleure attitude à avoir.
Une fois la bête déposée sur la table, il entreprit d'examiner son état, et de palper son ventre. Effectivement, il détecta quelques anomalies. Afin de ne pas commettre d'impair, et voyant que de toue façon, la chatte risquait de n'arriver à rien toute seule, il fit le choix de procéder à une échographie, dont les résultats furent sans appel.
- C'est bien ce que je pensais. Certains chatons sont mal positionnés, et cela les empêche tous de venir au monde par voie naturelle. Je vais l'emmener en salle d'opération, et procéder à une césarienne. Vous pouvez patienter dans la salle d'attente.
Sans guère perdre de temps, il prit l'animal dans ses bras et quitta la pièce pour se rendre en salle d'opération, où son assistante avait déjà tout préparé. Il lui fallut un peu plus d'une heure pour en finir avec l'opération, mais tout s'était finalement déroulé pour le mieux. Laissant son assistante emmener la mère et les petits au sous-sol, où l'on gardait en observation dans des chenils les animaux qui avaient subi une opération, ou qui étaient trop malades, il alla rejoindre Diane dans la salle d'attente.
- Tout s'est finalement bien passé, la mère et les petits vont bien. Il y en a cinq. Je pense que je vais la garder en observation jusqu'à demain, pour être sûr qu'elle se remet de la césarienne. Peut-être sera-t-il utile de la stériliser prochainement, afin d'éviter que cela ne se reproduise. Une chatte laissée librement dehors sans précautions peut ramener plusieurs portées par an, et il serait dangereux pour elle d'avoir à nouveau à subir ce genre d'épreuve. »
Code by Silver Lungs
Diane Golding
Once Upon A Time
I want more !
⇜ crédit : Audrey Tautou
⇜ feat by : Moi
ժ Messages : 51
ժ Sous d'or : 20
ժ Âge : 34 ans
ժ Profession : Propriétaire d'une animalerie
ժ Conte : La belle et le clochard
ժ Qui es-tu en réalité ? : Lady
Sujet: Re: Un cas urgent [pv Philippe G. Fleisch] Mer 27 Nov - 6:32
Sujet: Re: Un cas urgent [pv Philippe G. Fleisch] Dim 1 Déc - 0:12
Un cas urgent Diane & Philippe
Philippe capta sans mal l'air qui passa dans le regard de Diane. Avec les manières qu'avait son assistante, comment ne pas se faire d'idées ? Il en aurait presque grommelé de façon audible. Oui, ils avaient eu quelques aventures, mais non, il n'y avait plus rien entre eux. Même si sa collègue aurait grandement apprécié de reprendre les choses où ils les avaient laissées... Au moins, elle n'abordait jamais le sujet directement, et se montrait très professionnelle au travail. Seul son comportement laissait transparaître ses sentiments. En attendant, le jeune homme ressentit le besoin de détromper sa cliente, et il se détourna donc en direction des salles d'examen, lui jetant un regard au passage.
« J'y pense, cela vous dirait peut-être de passer voir Myrtille et ses petits ? Sa maîtresse voudra sans doute avoir des nouvelles les plus précises possibles.
Il n'ajouta rien concernant le fait qu'il aurait trouvé normal que la jeune fille se trouve dans la salle d'attente pendant que son animal se faisait opérer, et non pas qu'elle délègue cette tâche à une tierce personne, fut-elle d'aussi bons soins que Diane... Mais bon, le monde était loin d'être parfait, surtout celui-ci ! Il ne savait que trop bien que les gens avaient tendance à faire passer leur bien personnel avant les intérêts de leurs compagnons à quatre pattes. Quel gâchis ! Quelle créature au monde avait autant d'abnégation qu'un chien ? Une bête capable de subir les pires traitements par pur amour de son maître. Et qu'est-ce qui pouvait bien décider un cheval à accepter une créature aussi faible qu'un humain sur son dos, alors qu'il était bien plus fort que lui ? Décidément, les animaux avaient un bien meilleur fond que les humains. Philippe se renfrogna imperceptiblement alors que ces pensées traversaient son esprit. Malgré tout, il se fit un devoir d'adresser un sourire à son assistante pour la congédier un peu moins brutalement que ce qu'il allait faire :
- Ne nous attends pas, Emily, il est déjà tard, et la clinique ouvrira de bonne heure demain, comme d'habitude. Je fermerai moi-même après avoir raccompagné Mademoiselle Golding. Passe une bonne soirée.
La jeune femme le connaissait suffisamment bien pour savoir ce qu'était un congé, et pour avoir assimilé sa façon de fonctionner. Elle n'insista donc pas, et leur souhaita à tous deux une bonne soirée avant de sortir. Philippe garda un moment le regard sur elle alors qu'elle s'éloignait dans la rue, puis il se détourna pour emmener sa cliente en direction des sous-sols. Malgré lui, il lâcha dans un léger grognement :
- La maîtresse de Myrtille avait quelque chose de très important à faire, je suppose, pour ne pas être aux côtés de son animal dans des moments pareils ?
Difficile de ne pas déceler la note incisive qui transparaissait de ces mots. Le jeune homme devrait déployer de grands efforts pour se contrôler si c'était ladite jeune maîtresse de la chatte qui viendrait la récupérer plus tard. Il n'aurait guère hésité à lui dire sa façon de penser, même si tout cela n'avait pas forcément été fait dans un but malveillant, au contraire. Il ouvrit une porte et se mit à descendre les marches carrelées. Bientôt, ils parvinrent dans un sous-sol aménagé, avec une température ambiante douce et agréable. Des boxes spacieux et des cages bien larges la meublaient. Un certain nombre d'animaux s'y trouvaient, certains malades, d'autres fraîchement opérés ou en attente d'une opération tôt le lendemain. Le vétérinaire profita de sa visite pour refaire un tour des cages et vérifier que tous avaient bien à boire à disposition, et que chacun avait eu sa ration de nourriture. Pour ceux, toutefois, qui ne devaient pas rester à jeun. D'un geste, il invita Diane à le rejoindre devant la cage de Myrtille. La chatte dormait, et cela ne le surprit guère. L'anesthésie devait encore faire légèrement effet et la rendre somnolente. Elle s'était réveillée plus tôt, mais de toute évidence, elle s'était rendormie. Malgré cela, elle semblait aller pour le mieux. Près d'elle se pressaient cinq petites boules de poils.
- Il y a trois femelles et deux mâles. Ils se portent tous très bien, comme vous pouvez le voir. Je pense qu'il n'y a aucune raison pour qu'elle ne puisse pas sortir demain, si aucune complication ne survient. Il faudra simplement faire attention à ce qu'elle ne s'attaque pas à ses points de suture et à ses fils.
Philippe la laissa regarder tout son saoul, du moment que Myrtille n'était pas dérangée. Evidemment, il était impensable de la manipuler maintenant, elle et ses petits. Ils avaient tous besoin de calme et de repos. Au bout d'un moment, il brisa le silence. Avant même qu'il puisse y réfléchir, ces mots franchirent ses lèvres sans qu'il puisse les retenir :
- Auriez-vous le temps de prendre un verre en ma compagnie ? Je n'habite pas très loin d'ici. »
Il se tut, à présent que les choses étaient dites. La Bête avait-elle besoin de compagnie ? Il ne fallait rien voir de sournois là-dedans : c'était bel et bien pour un verre qu'il l'invitait. Diane était une personne qu'il respectait, pour son dévouement envers les animaux. Bien des gens devraient suivre son exemple. Il ne cherchait pas à obtenir quoi que ce soit d'elle, mais au moins, avoir de la compagnie l'empêcherait de repenser aux malheurs qui le tourmentaient. Finalement, il devrait peut-être accepter de remettre le couvert avec Emily, un de ces soirs, histoire d'oublier encore un peu ce manque qui le rongeait depuis que la Malédiction était levée...
Code by Silver Lungs
Diane Golding
Once Upon A Time
I want more !
⇜ crédit : Audrey Tautou
⇜ feat by : Moi
ժ Messages : 51
ժ Sous d'or : 20
ժ Âge : 34 ans
ժ Profession : Propriétaire d'une animalerie
ժ Conte : La belle et le clochard
ժ Qui es-tu en réalité ? : Lady
Sujet: Re: Un cas urgent [pv Philippe G. Fleisch] Lun 2 Déc - 19:57
Sujet: Re: Un cas urgent [pv Philippe G. Fleisch] Dim 8 Déc - 0:55
Un cas urgent Diane & Philippe
Philippe n'attendit guère lorsque Diane accepta de venir prendre un verre chez lui, et il se dirigea vers la sortie. A vrai dire, c'était une bonne chose. Il avait envie de compagnie, mais de rien de trop... personnel. Il aurait bien sûr pu inviter Emily, mais cette dernière se serait attendue à plus qu'une simple soirée autour d'un verre de vin, le temps d'échanger des banalités. Bien que, la connaissant, elle aurait été bien assez discrète pour n'en rien dire. Laissant sa dernière cliente le précéder sur le parking, il referma soigneusement la porte de la clinique à clé. L'air du soir était frais, et cela lui piqua la peau. C'était vivifiant. Une excellente soirée pour parcourir les bois et hurler à la lune. Si seulement il l'avait encore pu... Rejoignant Diane, les mains enfoncées dans les poches et le pas nonchalant, il haussa les sourcils en l'entendant parler. Evidemment, elle ne devait pas se douter de son adresse. Il n'y aurait guère besoin de voiture, ce n'était pas si loin que cela, et il avait généralement l'habitude de faire le trajet à pied. Quelqu'un comme lui était forcément un marcheur de premier plan...
« Ce n'est pas si loin, je suis venu à pied. Mais si vous préférez y aller en voiture, libre à vous.
Même si Storybrooke était tranquille, certaines n'aimaient pas trop s'y aventurer seules la nuit. Il ne pouvait les en blâmer totalement, au vu de la double nature de certains des habitants. A vrai dire, lui-même aurait été une compagnie des plus périlleuses... Mais ce monde l'avait rendu raisonnable. Ou plutôt, faible. Aurait-il pu aller jusqu'à dire sociable ? C'était peut-être exagéré. Complexe, voilà un adjectif qui lui convenait à merveille. Contournant la voiture de son invitée du soir, il la laissa donc conduire en s'installant sur le siège passager, afin de lui indiquer la voie. Elle pourrait ainsi rentrer directement chez elle sans avoir à faire un crochet par la clinique, à son retour. Ils ne mirent que quelques minutes pour parvenir à destination, et se garer dans l'allée de garage. Le vétérinaire ne perdit pas de temps, et ouvrit la voie, avant de gravir les marches qui menaient sous le porche devant sa porte d'entrée. Il ouvrit la porte, puis laissa Diane entrer.
Il faisait bon à l'intérieur, ce qui était agréable après le temps frais et humide du dehors, que le vent ne faisait rien pour arranger. Ils se retrouvèrent dans le hall d'entrée, où le maître des lieux se déshabilla pour pendre son manteau à une patère. Sur leur gauche, une entrée donnait sur une vaste pièce à vivre. Philippe alla cependant jusqu'au bout du couloir, dédaignant les escaliers à sa droite qui menaient à l'étage. Il préféra aller s'installer à la cuisine, mettant en route le four et sortant un reste de lasagnes du réfrigérateur. De l'ensemble, il se dégageait une véritable atmosphère de garçonnière. Ce que la demeure était, somme toute. Cela pouvait sembler être particulièrement vaste pour une seule et unique personne, mais sans aller jusqu'à être claustrophobe, le jeune homme n'appréciait guère les espaces trop confinés. Avoir retrouvé la mémoire concernant sa véritable nature jetait un éclairage nouveau sur la raison de ce fait. Tandis qu'il laissait son invitée s'installer sur une des hautes chaises de bar qui permettaient de manger sur le plan de travail, il alla chercher des verres.
- Faites comme chez vous. Qu'est-ce que je vous sers ? J'ai de bons vins. Sinon, j'ai divers alcools plus ou moins forts, du soda, du jus de fruits...
Pour sa part, Philippe sélectionna dans sa réserve une bouteille de vin rouge importé de France. Ce n'était pas sans lui rappeler des souvenirs, qu'ils soient réels ou créés de toutes pièces par la Malédiction. Peu importait. Il était convaincu que le meilleur vin du monde provenait de France. Tandis qu'il ouvrait la bouteille, il jeta un regard en direction de Diane.
- Avez-vous faim ? Ce ne sera pas de la grande cuisine, mais il y a suffisamment pour nous deux. A moins que vous ne veuillez que grignoter...
C'était étrange pour lui de constater, parfois, à quel point ces convenances... humaines pouvaient sonner faux à ses oreilles. Il avait presque l'impression de jouer la comédie. Ou de faire se confronter deux parts de lui-même. Il chassa tout cela de son esprit tout en se servant un fond de verre pour s'assurer que le vin était bon. Il goûta une gorgée après avoir brièvement senti le contenu du verre. Satisfait, il le remplit. Après quoi, il s'occupa de servir à son invitée ce qu'elle lui avait demandé.
- Comment se passent les choses, à l'animalerie ? »