Si on accumule les bouteilles d'alcool, tu penses qu'on pourra atteindre la Lune ?
Tic … tac … tic … tac … certes je ne l’entends pas réellement, tout ceci se passe dans ma tête, mais j’entends presque le temps qui passe et les secondes qui s’égrènent. Quand est-ce que mes parents vont décider à aller se coucher ? Je suis enfoncée dans mon lit, faisant semblant de dormir, pourtant, je n’ai vraiment pas envie de dormir, je ne suis pas fatiguée et j’attends avec impatience qu’ils aillent tous les deux se coucher et qu’ils dorment pour pouvoir filer en douce. J’ai un rendez-vous ce soir. Je laisse glisser ma main juste en-dessous de mon propre lit et sens le sac que j’ai préparé pour ma petite expédition. Chips, bonbons, alcool. Je suis toute habillée dans mon lit et je dois avouer que je commence à avoir chaud moi là …
Ah ! Le silence se fait. Pourtant, je ne bouge pas. Ils sont couchés, je sais que mon père va dormir mais maman va lire ou continuer ses corrections de devoirs/contrôles. Tic … tac … tic … tac … une demie heure passe et je ne bouge toujours pas, en faites si, j’ai pris mon portable, je me suis fourrée sous ma couette et j’ai commencé à jouer à Warms en attendant que la lumière s’éteigne dans le couloir. De là, j’attendrais dix minutes, pour être sûre que ma mère dort et je filerais en douce. J’ai déjà fait ça de nombreuses fois, avec ou sans l’aide de mes petits frères. Pour le coup, c’est sans leur aide. Je peux me débrouiller seule. Tic … tac … tic … tac … la lumière est éteinte depuis douze minutes. J’arrête mon jeu, me lève en silence. M’arrête en position assise sur mon lit. Rien. Pas un bruit. Ok c’est bon pour l’instant. Je fourgue en silence mon portable dans une des nombreuses poches de mon jean marron foncé. Je me penche et prend mon sac, le met entre mes jambes. Reste de nouveau immobile, retenant ma respiration. Ok, ça ne bouge toujours pas. Je me lève et fais rapidement une forme dans mon lit qui je sais, sera bien trompé mes parents s’ils leur arrivaient l’envie de venir me voir « dormir ». Je jette un rapide coup d’œil dans le couloir. Ils dorment. Je prends mon sac sur mes épaules et ouvre la fenêtre, ça va ce n’est pas trop haut selon moi et j’ai déjà fait ça. J’ai de quoi m’accrocher en haut et me tenir en dessous pour pouvoir fermer ma fenêtre en silence.
Cela me prend quelques minutes pour la fermer en silence et descendre la façade, j’arrive à bien amortir ma chute sur le sol. Rien de casser. Je ne ressens aucune douleur. Atterrissage réussi. J’ai les clefs au fond d’une poche, quand il faudra que je rentre à la maison, sauf si Emma me choppait. Plutôt nous choppait. Wyatt et moi. Me voici au-dehors, au bout de la rue, je passe au petit trop, restant quand même dans l’ombre, prête à me cacher dans un coin si j’entends au loin une voiture. Je n’ai pas envie de passer le restant de ma soirée en taule. Moi, je veux aller à mon pique-nique nocturne avec mon pote de dégrisement Wyatt, boire et manger jusqu’à tard dans la nuit. Me bourrer tranquillement. C’est moi qui ai proposé l’idée au départ. J’espère ne pas être trop en retard. Après avoir évité une fois la voiture de patrouille d’Emma et quelques autres passants ainsi qu’une ou deux autres voitures, j’arrive enfin au parc. On a rendez-vous dans un coin reculé, tranquille, assez loin pour qu’on n’ait un risque minimum de se faire prendre, même si on gueule et on chante à tue-tête.
J’ai ralenti mon allure pour me mettre à marcher tranquillement. Je le vois assis sur un long drap, on pourra s’y allonger peinard. Balançant le sac sur une seule épaule, je parcoure les quelques mètres rapidement avant de le poser par terre et de m’asseoir dans la foulée juste à côté de lui :
« Salut ! Désolé si je t’ai fait attendre. Mes parents n’étaient pas pressés pour aller se coucher et une fois dans leur lit, ma mère a mit un temps infini à éteindre la lumière. Ça va toi sinon ? Au faites Emma doit être normalement à l’autre bout de la ville, j’ai croisé sa voiture qui se dirigeait en sens inverse. On va être tranquille. Donc ! J’ai apporté des chips, des bonbons … et … et ! Plusieurs bières, deux bouteilles de bourbons, de la vodka, une bouteille de whisky. Désolé je n’ai pas pu prendre plus, y a pas eu grand monde cette semaine donc je ne pouvais pas prendre plus sans que ça éveille les soupçons de mon père. dis-je en déballant le tout sur le drap
J’ouvre une bouteille de bière et boit une gorgé en attendant une réaction de sa part. Qu’il me réponde. Je me doute qu’il ne m’en voudra pas pour mon « retard », ce n’est pas de ma faute, de la faute de personne. Mon regard couleur émeraude se dirige vers le ciel étoile. On a une sacrée vue ici ! Je souris et boit une nouvelle gorgée. C’est parti pour une bonne soirée/nuit.
Dernière édition par Malory G. Warbird le Mar 1 Oct - 23:57, édité 1 fois
Sujet: Re: Pique-nique nocturne [Pv Malory] Mer 2 Oct - 18:17
Si le ciel était fait d'alcool, je me gênerais pas pour le boire !
Je bois tranquillement ma bouteille de bière en attendant que Wyatt me réponde. A-t-il commencé à boire avant que je n'arrive ? Ça je n’en sais rien et je m’en contrefous ! Je ne cherche pas à savoir, ce soir, je ne me soucie de pas grand-chose, je ne cherche pas à penser, je cherche surtout à oublier, oublier que Mia a perdu sa mémoire, que j’ai l’impression que je l’ai perdu à jamais. Ce soir j’oublie et je bois. Je venais de lui parler, lui déballant quelques paroles, quelques phrases, comme à mon habitude. J’attendais maintenant qu’il me réponde, sirotant ma bière, buvant quelques gorgées de ma bouteille. Il ne prononce tout d’abord que deux mots « Ça va. », j’hoche la tête et boit la fin de ma bière. Oui, je sais, je descends vite mes bouteilles d’alcool, enfin, les premières, car après je sais que ça sera plus difficile pour moi. Je réagis différemment à chaque fois que je me bourre la gueule, même que parfois, je sens les effets de mon bourrage de gueule un peu plus tard, après avoir fini de boire.
Wyatt, c’est l’adulte le plus cool que je connaisse ! Au moins, lui, il ne me fait pas la morale, on parle de tout et de rien et il ne me dit pas que c’est mal de boire et de me droguer. J’aime bien être avec lui. Et même que lorsque l'on est en cellule de dégrisement ensemble, il prend ma défense quand Emma vient le matin me parler. C’est un chouette type ! Je l’aime bien. J’aperçois un sourire qui s’est formé sur ses lèvres, un sourire joyeux quoique maladroit et un peu forcé certainement, je le laisse m’ébouriffer les cheveux, ne réagissant pas, sachant que d’habitude, si c’était une autre personne, j’aurais pété une durite à l’instant même où cette personne aurait osé m’ébouriffer les cheveux. Je l’entends parler, il a oublié la bouffe ? Je m’en fous, sérieux, je m’en contrefous ! J’ai apporté ma bouffe sans en avoir parlée au préalable mais sérieux je m’en fous. Je débouche une autre bière tout en l’écoutant et se remettre à parler. Bon plan pour si Emma débarque, mais je sais que moi, je serais en capacité de me casser vite et bien - ou pas car si je suis trop bourrée ça va pas le faire – alors que lui, il ne sera certainement pas en capacité de courir et Emma le choppera là. Je bois une longue gorgée avant de me mettre à parler à mon tour :
« Ouais bon plan … » je bois de nouveau une gorgée avant de me remettre à parler « Mais les bonbons, c’est mort, on les balance pas ! »
En parlant de ça, je viens de poser ma bière et j’ouvre et dispose les paquets, y en a pas une tonne mais voilà quoi. Je lui renvoie un sourire tout aussi complice même si, je le sais que trop bien, il y a de grandes chances pour qu’il n’arrive pas à prendre la fuite aussi facilement que moi. Je connais le parc comme ma poche, je sais où me cacher, je sais où sortir plus ou moins rapidement, quelle sortie va vers telle direction, quelle sortie va vers ma maison. Je bois encore quelques petites gorgées avant de balancer ma tête en arrière, posant mes coudes sur le drap et observant le ciel étoilé. On a une superbe vue d’ici. Le ciel est magnifique ce soir. Je l’écoute me poser ses questions, je ne veux pas parler du sujet « Mia » c’est trop délicat, trop difficile. Je bois une gorgée avant de me mettre à parler :
« Eh bien, je crois que ma mère commence à déteindre sur mon père car il commence à ne plus vouloir que je sorte le soir etc … enfin voilà quoi … bon, il reste plus cool sur l’alcool que ma mère. Si ma mère sait que je bois autant, je pense qu’on l’a retrouverais à l’hosto. Les cours ? Bah ça peut aller … ‘fin j’ai foutu la merde en physique-chimie la dernière fois … un sacré merdier, pourtant j’avais pas fait vraiment exprès. Je ne pensais pas vraiment qu’un tel mélange était si explosif. » je bois une autre gorgée et reprends « Et j’ai fait cramer aussi une chaussette. Tu ne m’y as pas vue car je suis virée pendant quinze jours du lycée. Avec une tonne de boulot à faire et des travaux d’intérêt généraux aussi … »
Mon regard est toujours planté sur le ciel étoilé et je pousse un soupir. Travaux d’intérêt généraux de merde ! Mes yeux sont soudain attirés par un mouvement, il me tend une bouteille et je lui lance un doux sourire avant de la lui prendre puis de l’ouvrir et d’en boire une longue rasade :
« Merci ! N’hésite pas à te servir dans la bouffe. Y a pas une tonne mais hésite pas ... »
Je bois de nouveau une longue rasade avant de poser la bouteille par terre à côté de celle de bière et passe mes mains derrière ma tête, me calant ainsi pour observer le ciel tranquillement.