« C'est l'heure du thé ! » m'écriais-je à l'intention du Loire qui comme à son habitude était endormi dans une tasse. Il baillait mollement tandis que je nous servais avec empressement deux tasses de thé tout en chantonnant la chanson du « non-anniversaire ». C'était une journée comme les autres au pays des merveilles, nous étions installés dans mon jardin autour de mon immense table et nous prenions le thé ensemble. Le Loire et moi avions cette routine en commun que l'on répétait inlassablement chaque jour. Tous les jours nous nous retrouvions pour prendre le thé et surtout pour nous souhaiter un joyeux non-anniversaire. Ainsi tous les jours étaient une fête pour nous et tous les jours nous avions des cadeaux ! Alors que notre petite fête privée battait son plein, une jeune fille brune entra dans notre jardin et s'installa à notre table. Je stoppa net ma chanson quand je l'aperçu et je laissais échapper ma tasse par terre, surpris, à la vue de cette invitée inattendue. Je m'en approchais à vive allure et me postais à quelques centimètres d'elle et lui demandais le plus sérieusement du monde :
"Vous ne savez pas qu'il n'est pas poli de s’asseoir à la table de quelqu'un quand celui-ci ne vous a pas invité ?"
La jeune fille s'excusa et expliqua qu'elle n'avait pas osé nous déranger alors que nous chantions une si belle chanson. Oubliant instantanément ma colère soudaine, je lui demandais alors si elle voulait prendre une tasse de thé mais sans écouter la réponse, je lui en servis une. Alors que je lui tandis sa tasse, elle me demanda ce qu'était un non-anniversaire. J’eus un hoquet de surprise devant cette question saugrenue puisque tout le monde au royaume des cœurs connaissait le non-anniversaire.
-Ma chère enfant, un anniversaire ne se fête qu'une fois par an, alors qu'un non-anniversaire se fête tous les autres jours ! Ainsi 364 jours par an c'est notre non-anniversaire !
La jeune fille réalisa alors que c'était son non-anniversaire à elle. J'applaudis devant cette bonne nouvelle puisqu'il s'agissait encore d'une bonne occasion de faire la fête. Et je ne laissais jamais s'échapper une bonne occasion de faire la fête. Je pris ses mains entre les miennes et l’entraîna danser tout en chantant le fameux refrain. Je stoppais la danse pour lui tendre un gâteau afin qu'elle souffle ses bougies pour clore son non-anniversaire. Une fois la chose faite, je lui proposais de prendre un siège afin de prendre de le thé, car après tout, c'était encore l'heure du thé ici. Je lui demandais alors son nom et ce qui l'avait amené dans le coin. Elle m'avait alors poliment répondu qu'elle se nommait Alice et qu'elle cherchait un lapin blanc. Je questionna alors avec entrain le Loire en lui demandant s'il avait vu le lapin blanc passer dans les environs, mais celui-ci s'était encore rendormi. Me détournant de lui, je reviens sur ma jeune et inattendue invitée en lui demandant alors son histoire. J'aimais entendre des histoires, j'aimais ça presque autant que de boire du thé ou de faire la fête.
"Et bien, j'étais avec ma sœur Elizabeth installée dans mon jardin..."
"Pour prendre le thé ?" La coupais-je
"Non, nous révisions ma leçon. Mais son livre était plus qu'ennuyeux car il n'avait ni image ni dialogue alors je jouais avec mon chat..."
"CHAT ! Un CHAT ! Où sa ?" Cria le Loire
Celui-ci paniqué à l'idée qu'il y ait un chat dans les parages se mit à courir partout. Je bondis donc à sa poursuite pour le calmer, renversant les tasses sur mon passage. Je criais à Alice de prendre la confiture pour lui en mettre sur le museau. Après plusieurs minutes de course-poursuite, nous avions enfin réussi à lui mettre de la confiture sur le museau et mon ami le Loire se rendormi paisiblement. Alors que nous nous rasseyions avec Alice, le lapin blanc entra à son tour dans mon jardin en criant qu'il était en retard. Alice partit donc à sa poursuite, nous laissant le Loire et moi retourner à notre routine. Nous reprenions donc la party là où nous l'avions laissée sans ce soucier le moins du monde de ce qui venait de se produire. Après tout, au royaume des cœurs des choses étranges se produisent tous les jours, et nous deviendrions fou si nous prêtions attention à tout cela.

Plus tard dans la journée, alors que le Loire et moi prenions encore le thé, des cartes royales sont venues nous chercher pour nous demander de participer à un procès surprenant ! Quelqu'un aurait en effet humilié la reine de cœur ! Que ce soit du courage ou de la stupidité je ne saurais le dire, cependant c'était à la fois exceptionnel et intéressant. Je me suis donc rendu au palais et le roi me convoqua à la barre pour raconter ce que je savais des faits. Il expliqua alors qu'Alice, la jeune fille qu'il y avait eu plutôt dans mon jardin, aurait humilié la reine en la provoquant à faire une partie de croquet. Ce fut alors à mon tours de parler, je pris donc mon air le plus sérieux avant de déclarer :
"Je ne sais rien sur cette affaire, et c'est bien la première fois dont j'en entend parler."
Je ne savais pas en quoi mon témoigne était décisif dans cette affaire cependant cela m'enchantait de prendre part à ce procès. Comme je vous le disais un peu plus tôt j'aimais bien les histoires et celle-ci était des plus croustillantes. La reine déclara que mon témoignage était primordiale dans cette affaire et invita les jurés à prendre des notes. Je fus ensuite conduit hors de la salle laissant ainsi le procès se terminer sans ma présence, ce qui me rendait un peu amère. En effet, j'aurais aimé en entendre plus sur cette affaire. Je me consolais cependant en me disant que je connaissais déjà l'issue de ce procès puisque la jeune brune aurait la tête coupée. Je retournais donc en direction de ma maison en chantonnant et en me disant que je n'aurais qu'à inviter le lapin blanc pour qu'il me raconte l'issue exacte de ce procès.
Quelques jours plus tard, tout le monde au royaume des cœurs ne parlait que de ce procès retentissant. D'après ce que le lapin blanc m'avait dit, Alice aurait défié la reine avant de s'évanouir dans la nature. Je ne pouvais m'empêcher de me vanter après de qui voulait bien l'entendre que j'avais rencontré la jeune fille en question, et que nous avions même fêté nos non-anniversaire ensemble. Cela impressionnait à coup sûr mon auditoire qui m'enviais fortement.
L'intérêt pour cette affaire fini par ce tasser au bout de plusieurs semaines car personne n'avait revu la jeune fille en question et certains se demandaient même si elle avait réellement existée ou si elle n'était qu'une illusion. Je décidais donc de mener mon enquête sur cette mystérieuse fillette qui semblait sortie de nulle part. À force de recherche (entre deux party de thé) je finis par comprendre qu'elle venait d'un autre monde. Un autre monde, c'était fabuleux ! J'aimerais la revoir pour entendre des histoires sur son monde, je suis sûr qu'elle aurait des tas de choses amusante à nous raconter au Loire et moi.

J'étais devant un miroir qui servait de passage entre deux mondes, c'était un endroit très dur à trouver au royaume des cœurs et seul quelques personnes connaissaient son emplacement. À force de recherche j'avais fini par apprendre son existence. Ce miroir nous donnait non seulement la possibilité de passer d'un monde à un autre mais aussi de pouvoir voir ce qui se déroulait dans l'autre monde si tel était notre souhait. Je décidais donc de regarder ce que faisait notre cher Alice et le miroir s'ouvrit sur une chambre qui était en feu. Il faisait très sombre et de l'épaisse fumée noir emplissait la chambre. Inquiet pour la jeune fille, je décidais donc de passer à travers le miroir pour la secourir. Afin de ne pas lui faire trop peur, je quittais ma forme habituelle de lièvre pour prendre celle d'un être humain. Ce pouvoir je l'avais depuis ma naissance mais je prenais rarement la forme d'un humain car je trouve beaucoup plus confortable d'être un lièvre. Je sautais donc au travers du miroir et atterrissais dans la chambre de la jeune fille. Je l’appelais plusieurs fois mais personne ne me répondit. Je sortis de la chambre pour chercher Alice quand j'entendis une fille hurler dans la pièce d'à côté. Supposant qu'il s'agissait de la fillette que je cherchais, je me rendis devant la porte. Celle-ci était verrouillée, je mis un temps fou à la défoncée. En effet, je n'étais pas quelqu'un de très fort et je n'avais jamais défoncé une porte auparavant. Quand celle-ci s'ouvrit, je pris la jeune fille par le poignet pour la traînée dans l'autre chambre afin de repasser derrière le miroir. On ne voyait plus grand chose et respirer devenait de plus en plus difficile. Une fois devant le miroir, je pris la fillette dans mes bras et sautais à travers le miroir. Une fois de l'autre côté, je déposais la jeune fille par terre. Je la regardais bizarrement, ses cheveux avaient la couleur du blé et elle semblait beaucoup plus âgée que la dernière fois que je l'avais vue.
"Alice ?"
La jeune fille me regardais bizarrement et je me demandais s'il s'agissait bien de la personne que j'étais parti chercher. Je me rongeais les ongles car je venais de m’apercevoir que ce n'étais pas Alice.
"Je m'appelle Elizabeth, Alice est ma petite sœur. Où est-elle ? Où sommes nous ? Qui êtes-vous ?"
Je posais ma main sur la bouche de la jeune fille pour la faire taire, elle posait bien trop de question pour que je puisse me souvenir de toutes. Je triturais mes mains en tournant autour d'elle. Je lui demandais alors si elle voulait prendre une tasse de thé mais elle refusa et me redemanda alors où était sa sœur.
"Je...Ne sais pas...Tu aurais dû être elle. Tu est sûr que tu n'est pas elle ?"
Elle me regardait bizarrement, un peu comme si j'étais fou. Je me tournais donc vers le miroir pour regarder où était Alice. Elle était désormais dans la rue, entourée de personne. Il m'étais impossible de la rejoindre dans un cas comme ça, il y avait bien trop de monde autour d'elle. Je me tournais donc vers Elizabeth me demandant ce que je pouvais faire d'elle.

Quelques années plus tard, j'avais repris ma routine avec le Loire. Nous nous retrouvions dans mon jardin pour prendre le thé. Alors que nous fêtions un énième non-anniversaire, le chat de Cheshire entra dans mon jardin et m'expliqua que la reine blanche me convoquait. Je me rendis donc au palais sans traîner. Cette nouvelle souveraine était en réalité la jeune fille que j'avais sauvé à la place d'Alice autrefois. Une fois au palais, la reine blanche me demanda un service qui me mit d'excellente humeur. Sa petite sœur se trouvait enfermée dans un asile, et elle me demandait d'aller la chercher pour la ramener ici. Avec le chat de Cheshire nous nous rendions en vitesse au miroir qui nous permettrait d'accomplir notre but.
Une fois devant le miroir, on demandait à celui-ci de voir Alice. L'image qui nous apparu était celle d'une jeune femme vêtu d'un drôle de vêtement qui errait dans un long couloir. Je regardais le Chat et lui demandais s'il s'agissait bien de la bonne Alice. Car dans mes souvenirs elle était bien plus petite que cela ! Le Chat m'expliqua alors qu'elle avait sûrement grandit car dans leur monde le temps ne s'écoule pas de la même façon que dans le notre. Je regardais par le reflet du miroir et me penchais pour passer un peu au travers et voir où se trouvais la jeune fille. Elle s'approchait doucement vers le miroir, semblant chercher quelqu'un. Je me redressais et repris une apparence humaine pensant qu'ainsi je serais beaucoup moins effrayant pour elle. J'étais vraiment enthousiaste à l'idée de la revoir à nouveau. Malgré notre courte entrevue, je l'avais réellement appréciée !
"Alice ! Quel plaisir de te revoir ! Tu as...Changé ! Quel charmant petit endroit !"
"Mais qui êtes vous ?"
"Mais voyons Alice, ne te rappelle tu pas du thé qu'on prenait ensemble ! Ils seront déçu si tu ne te souvenait plus d'eux."
J'étais réellement déçu qu'elle ne se souvienne pas de nous. Comment avait-elle pu oublier son premier non-anniversaire ? Ou encore ce procès qui l'avait rendu si célèbre ! Mais après tout elle était si petite quand elle était venu et elle avait tellement changée depuis. Peut être qu'en revenant parmi nous elle se souviendrait de tout !
"Ce n'est pas si grave ! Tu va bientôt te souvenir de toute façon !"
Sans lui laisser le temps de répliquer quoi que ce soit, je pris son bras et la fit traverser le miroir. Sans doute à cause de l'effet de choc, elle s'évanouit et mit plusieurs minutes à revenir à elle. Quand ce fut enfin le cas, nous nous dirigions enfin vers le château de la reine blanche. Durant le chemin, Alice nous avait posé quelques questions comme pourquoi la reine blanche souhaitait la voir. C'est le chat qui avait répondu et tant mieux parce qu'on voulait garder la surprise entière des retrouvailles mais je suis un bien piètre menteur. Quand nous arrivions enfin au château, je dissimulais mal mon enthousiasme. Quand la grande porte s'ouvrit sur la salle du trône, Alice semblait choquée et la la reine blanche s'approcha d'elle pour la prendre dans ses bras. Puis avec le Chat et le lapin nous nous partions discrètement pour laisser les deux sœurs se retrouver. Je décidais de prendre le thé, car après tout, ici c'est encore l'heure du thé.
Alors que nous prenions le thé, la reine blanche nous rejoignit seule. Nous lui demandions où était Alice et elle nous expliqua qu'elle l'avait envoyé dans un autre monde afin qu'elle soit en sécurité. Elle me demanda alors si je voulais la rejoindre pour l'aider et la protéger. J'acceptais avec joie. Découvrir un nouveau monde et surtout pouvoir discuter avec Alice me ferais le plus grand plaisir. Je passais donc de l'autre côté du miroir pour rejoindre la jeune fille.

Une fois arrivé dans ce nouveau monde, je repris une apparence humaine pour mieux me fondre dans la masse. Je regardais aux alentour et il n'y avait qu'une seule forêt. Comme je n'étais pas très doué pour pisté, je pris un chemin au hasard en espèrent qu'il me mène à Alice. Mais ce ne fut pas le cas, je me suis perdu et je finis par atterrir dans un village dans lequel personne n'avait vue la jeune fille. Je continuais donc mes recherches jusqu'à ce que j'entende parler d'une malédiction. Je fis donc ma petite enquête dessus pour savoir de qui de quoi. Je finis par apprendre, sans trop de mal, que la méchante reine lançait une malédiction sur prince charmant et Blanche-Neige. C'était triste pour eux mais c'était encore plus triste pour nous. Apparemment cela toucherait tout le monde ici. La malédiction allait s'abattre sur tout le monde ce soir. Finalement je n'aurais pas réussi à trouver Alice avant qu'elle ne soit lancée. Je m'installais donc dans un bar pour prendre une bonne tasse de thé.

C'est une journée comme les autres qui commencent aujourd'hui, je me lève pour aller travailler, mais je prends quand même le temps de déguster une bonne tasse de thé dans mon jardin. Ce moment est le meilleur de la journée pour la simple et bonne raison que je ne suis pas encore à mon travail. Ce n'est pas que je n'aime pas mon travail, c'est juste que là-bas les gens y sont tellement déprimés que parfois je déprime aussi. Une fois ma tasse de thé terminée, je me mis en direction de l’hôpital psychiatrique. Je travaille dans cet hôpital en tant que médecin même si parfois je me dis que j'y aurais bien plus ma place en tant que patient.
Une fois arrivée là-bas, j'enfilais ma blouse et me dirigeais me mit à mon poste. Ce matin je devais donner les médicaments aux patients. Je voyais défiler tous ses visages tristes. Le plus dur n'est pas justement de voir les personnes qui ont un regard triste, mais ceux dont le regard est éteint. Parfois, on a même l'impression qu'ils sont morts, car il n'y a plus aucune trace de vie dans leurs regards. Cependant, il y en a certains avec qui je m'entends plutôt bien car ils sont plus vivants que les autres.  Une fois les médicaments donnés, je me rendis dans la salle de repos des médecins afin de prendre une bonne tasse de thé bien méritée. Je discutais un peu avec mes collègues avant de prendre faire ma ronde. Alors que je passais prêt d'un couloir, je remarquais la jeune Lizzie Liddle qui s’éclipsait pour aller dans la forêt pour faire un petit tour. Cela lui arrivait de temps à autre et comme elle n'allait pas bien loin, je faisais semblant de ne rien remarquer. Je comprenais son envie d'escapade, après tout, qui voudrait vivre ici enfermé ? Personnellement, je ne pourrais pas. La vie, les gens et le grand air me manquerais trop.
Quand je termina ma ronde, il était déjà midi, je pris ma pause et alla manger. Après ma pause déjeuné, c'était l'heure de mes consultations avec les patients. Je ne fais mes consultations que l'après-midi, le matin je suis chargé de surveiller les patients. Lors de mes entretiens avec eux, je m'arrange toujours pour les mettre à l'aise le plus possible. Je nous sers une tasse de thé et nous discutons de tout ce qu'ils veulent me dire. Souvent au début les discutions sont futiles et pas très intéressantes, mais au fur et à mesures des séances, les patients se livrent un peu plus. Je suis toujours intéressé par ce qu'ils me racontent, mais pas que d'un point de vue médicale. Ces personnes ont toutes des histoires différentes souvent tragiques mais également touchantes. J'ai toujours aimé entendre des histoires même si d'habitude je préfère de loin les histoires où tout fini bien. Mais, en tant que psychiatre, c'est à moi de m'arranger pour que tout finisse bien pour eux. C'est assez gratifiant comme métier quand on y pense.
Une fois les consultations finies, ma journée de travail aussi touchait à sa fin. En partant, je vis Lizzie Liddel de retour, j'étais toujours soulagé de la revoir. J'avais toujours un peu peur qu'elle ne revienne pas de ses petites fugues. Je ne sais pas pourquoi, je ne peux pas m'empêcher de garder un œil sur cette jeune fille. Vous me direz que c'est logique puisque c'est une de mes patientes, mais justement, je la surveille toujours un peu plus que mes autres patients. Et je lui laisse plus de liberté que d'autres. Je ne saurais dire pourquoi mais j'ai comme l'impression qu'il s'agissait de ma mission de la surveiller. Mais ce n'est sûrement qu'une impression rien de plus. Je pris donc le chemin du retour. Alors que j'étais presque rendu chez moi, mon regard s'arrêta sur la grande horloge qui orne la grande place de Storybrook. Je m'arrêtais quelques secondes pour l'observer, car j'avais l'impression que l'aiguille venait de bouger. Je secouais la tête pensant que c'était impossible car cela fait des années qu'elle est hors service. Pourtant, elle venait bel et bien de se remettre en marche. Haussant les épaules et reprenant mon chemin, je n'y prêta pas plus d'attention que cela. Pourtant les jours qui suivent se ressemblait mais n'étaient plus identiques.
Puis un jour, alors que la journée ressemblait à toutes les autres, la malédiction fut rompue. J'eus un moment d'absence, le temps de réaliser ce qui venait de se produire. Comment avait-on pu oublier toute notre vie depuis si longtemps ?