Un, deux, trois. Il y en a combien comme ça? Un paradis balnéaire bien plus sympathique que l'enfer. Je souris bêtement. Cette vie me plait. Ici, le soleil est chaud et réchauffe les esprits, le cœur aussi. Du peu que je m'en souviens, j'ai toujours vécue à Story Brooke, ville de mes rêves et mes pensées, adoptée par une famille au commerce alléchant. Je ne suis pas la petite fille modèle, sans cesse grondée et punie, ils ne sont pas au bout de leur peine avec moi à leurs côtés mais ils semblent m'aimer, les idiots. Je suis fille unique et bien décidée à ne pas le demeurer. Je veux pouvoir tenir au creux de mes bras un être faible et innocent, pouvoir le bercer et le jeter du haut de ma fenêtre en souriant bêtement, mais ils en sont incapables, incapables de m'offrir un cadet alors je rêve, je rêve souvent. L'école, je n'ai jamais aimé cela. Etre entourée de camarades tout aussi niais les uns que les autres me répugne, je les hais pour leur cupidité maladive et leur idiotie mais j'approuve leur sympathie, comme j'aimerais l'être avec eux. Enfant pourrie et gâtée je travaille au sein même de l'entreprise familiale, dans cette bonbonnière de la ville et rêve d'évasion sans amertume. Il s'écoule comme le sable de son sablier, le maudit temps enchanté et cette femme au sourire aussi rouge que la pomme de son pommier semble pourtant bien m'aimer. Elle est la seule à voir en moi la jeune femme que je suis et non plus l'enfant, une femme accomplie prête pour de grandes choses. Je rédige souvent des notes à son égard dans mon journal intime gribouillé de choses futiles mais je erre sans but et sans objectif comme une aiguille fait le tour de son horloge sans cesse et ce continuellement. La vie s'écoule entre arrivées et départs, entre événements et surprises sans que je n'en fasse véritablement attention et un manque se creuse au fond de ma poitrine.

Un manque d'attention, d'affection. Ce besoin constant d'avoir un cadet oppressant prend part dans mes pensées. Je les maudits pour ce qu'ils sont, pour ce qu'ils seraient. Pourquoi je n'ai jamais manquer de rien depuis ma plus tendre enfance mais ils ne serons jamais mes véritables parents et ils prennent grâce à mes yeux que par leur commerce dont j'en tire profit. Des sucreries illimitées, je souris. Les prunelles écarquillées, je semble rêver mais le rêve redeviens cauchemars lorsque la malédiction semblant peser sur nos horizons se lève brusquement révélant enfin nos véritables personnalités. Très vite je prend compte qu'il me manque bel et bien une chose pour que ma vie soit parfaite: Am&Gram mes plus fidèles alliés, mes plus fidèles ennemis et amis.