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Contrariétés d'une vie passée ☾ Mircea

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MessageSujet: Contrariétés d'une vie passée ☾ Mircea Contrariétés d'une vie passée ☾ Mircea Icon_minitimeDim 20 Oct - 20:05


Mercredi, 09 octobre 2013, vers 15h00


Ce matin ressemblait à tous les matins… Triste vie, triste sort… Moi, coincée dans une petite ville pleine de goudron et ciment. J’avais horreur de toutes ces voitures et ces gens. Depuis que je me souvenais de qui j’étais, je supportais de moins en moins cet ersatz de vie.
En attendant, chasser dans la forêt était interdit et il fallait payer pour cette horreur qu’on osait appeler nourriture. Quoi qu’il fallait reconnaître que la pizza, ça n’était pas ce qu’il y avait de pire.
Enfin, il me fallait livrer ces journaux, c’est donc chaussée de mes rollers que j’avais fait le tour du quartier qui m’était attribué jusqu’à ce que je reçoive un appel – maudit téléphone portable – je devais faire un quartier de plus. Un de mes collègues tire au flanc avait décidé de jouer les malades chroniques. Charogne.

La matinée était déjà bien avancée quand j’en avais eu fini avec mon surplus de travail et j’avais eu le temps de rabaisser pas moins de quatre braves pécores. Pardon, habitants. Leur journal était arrivé en retard… qu’ils le fument avec de l’herbe, ça les détendrait.
De fort mauvaise humeur, j’allais me recharger en théine. Thé vert, légèrement sucré avec une préparation de mon cru en ajout dont personne ne saurait jamais rien.
Pour me détendre, je décidais d'aller rendre visite à Zadig, perché sur son toit habituel puisqu’il n’était pas dans la rue. Une petite discussion surréaliste plus tard, j’avais le pied à terre, dans mes rollers, la musique s’écoulant dans mes oreilles comme une ode à cette vie gâchée.

Filant tout droit je ne savais où, je percutais de peu un type, de mon âge à vue de nez… Je freinais, mais pourquoi au juste ? M’excuser ? Certainement pas. Vociférer était plus exact.

« Tu peux pas regarder où tu vas ? »

Mais le gars, faute de bouger s’approchait même pour me regarder bizarrement. Comment j’pouvais savoir qu’il était en train de me sentir. Bon, son visage me disait vaguement quelque chose. Très vaguement, c’était lointain, flou et je ne savais pas trop à qui j’avais à faire mais ça ne m’empêcherait pas de lui bouffer le nez s’il continuait d’approcher.

« Non mais ça va aller ? Tu veux un coup de main ? Recule nom de Dieu ! »

Mais là encore, aucune réaction, ça commençait à me lasser d’autant qu’il était en train de regarder fixement mon pendentif. Juste une breloque dont j’ignorais totalement la provenance, un cadeau de ma famille je crois mais j’en savais très peu à ce sujet. Rien, serait même plus exact.

J’allais gifler l’importun quand il arrêta ma main sans peine à vingt bon centimètres de son visage. Je fulminais. J’étais rapide pourtant, on ne pouvait pas dire. Je pensais que j’allais me faire incendier, insulter mais là encore, silence complet. Ce mec allait finir par me mettre mal à l’aise. Pas démontée pour deux sous, je relevais le menton en souriant.

« T’as perdu ta langue ou on te l’a arrachée ? Si c’est pas le cas. J’peux m’en charger si tu veux, t’as pas l’air d’en avoir grande utilité. »

J’avais toujours été aimable. Maman me le disait souvent… Erik aussi du reste. Qu’est-ce qu’il voulait à la fin ? Et puis s’il pouvait me lâcher, ce serait pas mal aussi.
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MessageSujet: Re: Contrariétés d'une vie passée ☾ Mircea Contrariétés d'une vie passée ☾ Mircea Icon_minitimeLun 21 Oct - 13:46

" L'amour d'un père pour son enfant est voué dés le départ au renoncement, aux déceptions, cela veut dire que les parents doivent grandir avec leurs enfants, en même temps qu'eux. "

Contrariétés d'une vie passée


Une nouvelle journée de boulot de terminée. Du point de vue de Vlad, c’était pas un mal : il commençait à en avoir marre de voir la faiblesse de l’humanité, sans pouvoir s’en délecter, goûter leur sang. Depuis que la malédiction était levée, il avait retrouvé quelques-unes de ses capacités vampiriques. Il en était heureux. Et agacé à la fois. Il n’y avait rien de plus frustrant pour lui que de frôler, du bout des doigts, sa nature de vampire... Se faire obéir en un claquement de doigts par les animaux, c’était cool. Parvenir à convaincre les gens plus rapidement que la norme, c’était utile. Etre bien plus vif que le commun des mortels permettait d’éblouir les gens. Avoir un odorat particulièrement développé, ça permet de comprendre plus facilement de comprendre les émotions des gens. Car oui, les émotions ont une odeur... Mais, bien que ça soit aussi utile, ça n’était pas assez... Vlad s’était fait à sa condition d’humain. Il était dur pour lui d’être à moitié humain et à moitié vampire. Frôler la perfection et ignorer quand on pourra à nouveau l’atteindre, c’est rageant... Qu’à cela ne tienne, Vlad ne baissait pas les bras, ça n’était pas dans sa nature : il redeviendra le Dieu vivant qu’il était en réalité. Il lui faudrait juste se montrer un tant soi peu patient... Et, quand on a une Eternité comme lui, la patience est... naturelle...

Le vampire était donc songeur en cet après-midi. Regina serait-elle en mesure de l’aider à retrouver sa nature réelle, à présent que la magie était arrivée dans ce monde terne ? Vlad l’espérait, il désirait, plus que tout, goûter le sang des humains de ce monde. Vérifier s’il était différent de celui des être du monde des contes. Et qui sait : régner sur ce monde ? Oh oui, il s’y voyait déjà : au sommet d’une pile de corps savamment torturés, et vidés de leur sang, avec son clan à ses côtés. Que les humains tremblent en découvrant que les Héros et Monstres ayant bercés leur imaginaire ne sont imaginaire que de nom... C’était à cause de cette vision de grandeur qu’il ne fit pas attention à regarder où il allait, et se fit percuter par une jeune femme juchée sur des rollers. De part l’humanité qui souillait actuellement sa perfection, Vlad respira tandis que l’inconnue commença à lui hurler dessus. Détail inutile, me direz-vous ? Cependant, détrompez-vous : le fumet qui lui parvint lui était curieusement familier. L’odeur du sang de la jeune femme lui était réellement familière... Mais, ça ne pouvait être... Non, à vrai dire, il n’osait nullement y penser. Etrange, n’est-ce pas, de se dire que le séduisant vampire pouvait être le pire des monstres lorsqu’il s’agissait de se nourrir, et pourtant, qu’il continuait encore à souffrir de l’absence d’une partie de lui, l’absence de sa fille... Vlad n’avait pas beaucoup de valeurs, en réalité, celles-ci devaient se compter sur les doigts d’une seule main... Mais, la valeur à laquelle il tenait le plus, c’était l’union de la famille. Il tenait aux siens, à son clan, sa tribu, autant qu’il tenait à sa précieuse Immortalité, c’est pour dire....

Le médecin ne pipa mot, trop perdu dans ses pensées, occupé à sentir l’odeur de l’inconnue, désireux de savoir si son imagination ne lui jouait pas des tours. Il ne tiqua même pas lorsqu’elle mentionna le nom de Dieu, alors qu’en règle générale, cela lui aurait fait esquisser un sourire... Non, au lieu de cela, son regard fut capté par le pendentif qu’elle portait. Pendentif qu’il connaissait parfaitement, se souvenant, comme si c’était hier, de l’avoir donné à Mădălina. Il fixait toujours le collier lorsqu’il entraperçut l’une des mains de la jeune femme s’élever. Sans même bouger la tête, il attrapa cette main qui était destinée à se transformer en gifle à son égard. Oh non, le jour où Vlad se lassera gifler par quelqu’un n’était pas encore venu. Et encore moins celui où il laissera l’un de ses enfants levé la main sur lui. Car, à présent, il en était sûr, il ne pouvait s’être trompé : la jeune femme était sa fille... Silke... « Arrête tes gamineries », finit-il par lâcher, tenant toujours la main de Silke. « On t’as jamais dit de montrer plus de respect à ton père ? ». L’un de ses sourcil se haussa, moqueur, ponctué d’un petit sourire amusé. Enfin il libéra la main de la brunette, qu’il ne quittait pas des yeux. Il avait tout de même du mal à se faire à l’idée que sa fille était passée d’une gamine de 5 ans à cette jeune femme. Même si cela faisait des siècles qu’il ne l’avait vu, il fallait le comprendre : il ne l’avait pas vu grandir, on l’avait privé de ce droit. « Ce collier », expliqua-t-il de suite, désignant le pendentif d’un signe du menton, « je l’ai offert il y a des siècles à ta mère. ». Il ne prit même pas la peine d’expliquer par quel miracle il pouvait être son père, et avoir l’apparence d’un homme guère plus âgé qu’elle. Si son épouse avait vu juste au sujet de leur fille, celle-ci n’était pas tout à fait humaine, et devait sans conteste se douter qu’il en allait de même pour ses parents... Mădălina était peut-être folle, mais elle se trompait rarement...

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MessageSujet: Re: Contrariétés d'une vie passée ☾ Mircea Contrariétés d'une vie passée ☾ Mircea Icon_minitimeLun 21 Oct - 14:21


Mercredi, 09 octobre 2013, vers 15h00


J’aurais fortement apprécié récupérer ma main mais visiblement, ça ne serait pas pour tout de suite. Par contre, que cet imbécile ose tenter de me frapper et je lui plante mon stylo dans l’abdomen pour la forme… N’était pas né celui qui arriverait à lever la main sur moi sans s’en sortir avec une petite hémorragie… Par Morrigan, mon pouvoir me manquait infiniment. Contrôler les gens était tellement plaisant… Pourtant, cette foutue magie était revenue, je la sentais en moi. Infime, timide, mais bel et bien là, la marque de Morrigan ne faisait que renforcer cette idée. Elle était revenue au moment même où la malédiction avait été levée.

Arrêter mes gamineries ? Non mais il avait perdu le nord celui-là… Ok… Il avait perdu le nord et pas que ça. Mon père ? Sans déconner ? Il avait fumé ou mangé un truc qu’il ne fallait pas, aucun doute là-dessus. Mon père dans cette vie était mort et c’était une bonne chose. Quant à mon père biologique, c’était un inconnu, j’avais tout oublié de lui et de ma mère. Et pour Erik… il était je ne savais où.
Alors lui ? Mon père ? Ce mec pas plus vieux que moi ? Il déraillait et pas qu’un peu. Je récupérais enfin ma main pour le regarder avec dédain. Je souris narquoisement, très drôle, vraiment très drôle.

« Toi mon père ? C’est ça oui et moi j’suis la Reine de Sabbat. Arrête tes conneries. T’as tout juste l’âge pour être mon frère. Mais c’est très drôle, faut reconnaître. J’sais pas qui t’es mais recroise pas mon chemin. Mon humour a ses limites. »

Je me prépare à me détourner, à tracer ma route tranquillement jusqu’à ce qu’il parle de mon collier. Breloque sans valeur que ma mère adoptive m’avait dit de garder car elle pourrait s’avérer cruciale un jour. Merde ! J’étais dans une ville pourrie du Maine ! Pas dans le territoire vert nom d’un chien ! Mais voilà qu’il en rajoutait une couche… Donnée à ma mère ? Je me pinçais l’arrête du nez.

« Par Morrigan ! Tu crois franchement que j’vais te croire sur parole ? J’ai la tronche de la nana prête à gober n’importe quoi ? J’crois pas au happy end, j’laisse ça aux bouseux du coin. D’accord ? Alors si t’as pas d’autres preuves de la provenance de mon collier, va te faire pendre ailleurs. »

Je détestais qu’on me prenne pour une idiote… Certes, son visage me rappelait vaguement quelque chose et il avait un je ne savais quoi de familier mais je ne croyais pas au miracle ni au happy end. Mais s’il voulait jouer, parfait. Nous allions jouer. Mais pas en pleine rue.

« Tu dis être mon père ? Bien, suis-moi. Dans le cul de sac, maintenant. J’ai pas une histoire très appréciée dans ce bas monde. J'ai pas très envie qu'on nous écoute. » Quand je disais que j’avais perdu la totalité de mon pouvoir de charme, c’était faux. J’en avais retrouvé une infime partie. Mais seuls les rats étaient touchés, putain de malédiction sélective. Une fois dans la ruelle, je fus relativement surprise qu’il m’ait suivi mais je n’attendis pas, je me mis à jouer. Personne n’oserait crier au joueur de flûte de toute manière. L’histoire était plus vieille que la plupart de ces gens, s'ils la connaissaient, j'étais de toute façon la méchante de l'histoire. Les rats s’arrêtèrent à ses pieds. « L’intérêt d’un rat, c’est qu’affamé, il travaille incroyablement vite. Imagine donc une armée de rats se battant pour ta carcasse froide si tu me mens. Toujours persuadé d’être mon père ? Bien ! Alors quel est mon jouet préféré ? »

Ma flûte, ma fidèle amie… Je l’avais fait vernir, améliorer mais pour celui qui était en face de moi, elle devait avoir des odeurs de sang multiples, dont le mien, ce que j’ignorais alors évidement. Et s’il était réellement celui qu’il prétendait être, il saurait.
S’il ne savait pas… ma foi, même s’il était plus compliqué de faire disparaître un cadavre, il disparaîtrait tout de même.
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MessageSujet: Re: Contrariétés d'une vie passée ☾ Mircea Contrariétés d'une vie passée ☾ Mircea Icon_minitimeMar 22 Oct - 21:12

" L'amour d'un père pour son enfant est voué dés le départ au renoncement, aux déceptions, cela veut dire que les parents doivent grandir avec leurs enfants, en même temps qu'eux. "

Contrariétés d'une vie passée


Quelle hargne, quelle fougue, quelle répartie ! Il devenait de plus en plus indéniable qu’elle était sa fille, il ne pouvait en être autrement : elle tenait bien trop de lui pour que ça ne soit pas le cas. Un sourire, dérangeant par son absence total de chaleur, se dessina sur ses lèvres. Il était en train de songer à quel point elle était presque parfaite dans son comportement, une véritable furie, une digne Basarab ! Cependant, le seul signe manifeste de l’agacement qu’il éprouvait quant au manque de respect qu’elle lui servait, ce fut un claquement de langue contre son palais. « J’ai un humour à réveiller les Morts, paraît-il ! ». Une allusion par rapport à sa réelle identité ? Peut-être... « Et j’ai autant peur de toi que j’ai peur de... Rien en fait... », constata-t-il après un petit temps de silence. Avant d’enchaîner sur le collier. Il était tenace, et tenait à lui faire savoir que non, il n’était pas fou (quoi que ça, pour certains, ça restait à prouver !), ni pervers (ce qui, pour certains aussi, restait à prouver également...).

Il haussa les épaules en voyant qu’elle ne semblait pas croire ses paroles sur le collier. Prévisible. A sa place, il aurait eu une réaction similaire. Haussant les épaules, il se contenta de dire : « Oh, je me suis déjà fait pendre... Ca n’a pas marché ! ». Un brin de vantardise, mais une réalité indéniable : on avait essayé à bien des reprises de tuer le vampire, lors de ses jeunes années en tant que Dracula. Il faut dire que parfois, Vlad l’avait cherché aussi, juste pour tester ses capacités et voir à quoi il pouvait résister. Du moins, une fois sûr qu’il ne craignait rien : il lui était arrivé de créer des vampires juste pour essayer de les tuer... Il était certes un brin dérangé, mais loin d’être stupide, bien au contraire, et c’était indéniablement ce qui faisait de lui un monstre redoutable de cruauté et de sadisme....

Un air de fierté fit son apparition sur les traits parfaits de son visage quand elle lui proposa de la suivre à l’abri des oreilles indiscrètes. Ainsi donc, elle n’était guère appréciée de par son histoire ? Ils étaient deux dans ce cas-là... Et, à vrai dire, si Vlad devait révéler aujourd’hui son identité à quiconque, il tenait également à ce que ça se fasse à l’abri des oreilles indiscrètes... Il avait, pendant des siècles entiers, réussi à conserver son identité secrète, soit en tuant ses victimes, soit en les hypnotisant pour qu’elles oublient jusqu’à son visage... Alors il comptait bien profiter de son anonymat le plus longtemps possible... Du moins, jusqu’à ce qu’il ait retrouvé sa réelle identité ! C’était nécessaire, s’il tenait à se venger de Van Helsing et compagnie...

Sans un mot, donc, le roumain la suivit dans une ruelle, impatient de voir ce qu’elle allait lui révéler à son sujet. Il fut un peu décontenancé lorsqu’elle sortit une flûte et se mit à en jouer. Elle n’était qu’une vulgaire joueuse de flûte ? Sa fille ? Non, c’était une blague, il devait y avoir plus. Sinon, il la renierait directement, il n’avait nullement l’intention que son nom soit mêlé à une telle idiotie ! Il aurait aimé qu’il soit associé à celui de Jack l’Eventreur, mais son fils avait été en danger à l’époque, aussi avait-il dû étouffer l’affaire... Mais, une joueuse de flûte : merci mais non merci ! Cependant, l’intérêt de Vlad fut ravivé en entendant une horde grouillante, du sol... Son regard se détourna alors de la jeune femme pour se poser au sol. A ses propres pieds, plus précisément, où il se trouvait actuellement une petite troupe de rats.... Un large sourire, lumineux par sa cruauté et la compréhension de ce qu’il voyait, chassa son côté blasé qui l’avait envahi depuis le début de la mélodie. Là, ça devait tout de suite plus intéressant... A tel point qu’il éclata de rire une fois qu’elle eut fini de parler ! « J’ai testé beaucoup de morts, mais pas celle d’être dévoré par des rats ! Je tenterai un jour, ça doit être fun ! ». Bien entendu, il y songeait vraiment. Mais en tant que vampire. Histoire de pouvoir laisser les rats s’amuser un peu sur lui avant de les... dévorer à son tour... Tel est pris qu’il croyait prendre : Dieu que Vlad aimait à appliquer ce concept !

Les bras croisés sur le torse, l’air pas plus effrayé que cela, il rétorqua alors : « Ca fait des siècles que je ne t’ai pas vu, comment pourrais-je le savoir ? Avant que tu ne disparaisses, tu ne quittais jamais un petit dragon en bois. Que j’avais fais sculpter exprès pour toi par un artisan de notre royaume. Un clin d’œil à mon blason familial, à un Ordre auquel j’ai appartenu, comme mon père avant moi, mais aussi au surnom que j’en ai retiré et qui m’a suivit par la suite. ». Il laissa planer un petit temps de silence, ironique, comme s’il souhaitait qu’elle devine d’elle-même qui il était. Avant d’ajouter : « C’est d’ailleurs sous ce surnom que l’on parle de moi en ce monde. Suite à ma... mystérieuse évaporation de mon cercueil... Mais, si je ne me trompe pas... Tu parviens toi aussi à te jouer de la Mort, à ta manière... Tu étais déjà divine lorsque tu étais enfant ! ». Un brin de fierté dans la voix ? Mais totalement ! « Tu désires d’autres preuves ou tu veux vraiment envoyer tes copains sur ton Père ? ». Cette fois-ci, sa voix sonna avec plus d’autorités, mais aussi d’amusement. Alors, Silke, réaction ?

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MessageSujet: Re: Contrariétés d'une vie passée ☾ Mircea Contrariétés d'une vie passée ☾ Mircea Icon_minitimeMar 22 Oct - 22:04


Mercredi, 09 octobre 2013, vers 15h00


D’accord… Il est cintré et il m’agace en plus. Je commence à perdre patience, pas une grande vertu chez moi. Avant, c’en était une, plus maintenant, il faut crois qu’avoir vécu deux adolescence m’a rendue encore un peu plus hargneuse.
Le genre de sourire qu’il arbore, ça me connaît, je connais même plus que bien Erik avait le même sourire mais ça n’est pas lui. Je l’aurais reconnu et puis Erik était plus… posé comme homme.

Un humour à réveiller les morts ? Comme il est drôle. Le nombre de fois où je l’ai entendue celle-là, si seulement les gens savaient à quel point la mauvaise musique énerve un esprit… Il y a des adages qu’il vaut mieux ne pas utiliser quand on ne sait pas ce qui rode. Comble de la rencontre, monsieur a un humour aussi pourri qu’il a de culot. Au moins devient-il un rien plus intéressant. C’est déjà ça de gagner sur la journée.
Toujours est-il que son sourire froid rendait la rencontre nettement plus intéressante qu’à la base. Qui l’eut cru que dans cette ville pleine de bons sentiments dégoulinants, je trouve un sociopathe en puissance probable ?

« Tu m’en diras tant. » Je connaissais aussi la pendaison. Pas folichon. Douloureux, asphyxiant… d’un ennui mortel. Je crois que c’était au royaume de Cœur mais je n’en étais plus très sûre. Je crois d’ailleurs que c’est là qu’on m’a traité de vampire la première fois. Sans blague, je ne savais même pas ce que c’était ! Il a fallu que je bouscule un peu la populace pour avoir des infos. Ça n’avait paru sympa d’ailleurs.
J’aurais pu ajouter que se faire égorger n’était pas très agréable mais je préférais éviter avant d’entrer dans les menaces d’usage à l’abri des regards.

Une fois dans la ruelle, mon air vint naturellement, une musique à double sens, charmeuse mais dérangeante. Les gens ne comprenaient jamais que c’était la magie du sang qui les titillait. Pauvres idiots, mais ça m’amusait. Là encore ça m’amuse d’ailleurs… Malheureusement, il n’est pas surpris, quelle dommage. Je pensais m’amuser un peu mais il faut se contenter de peu dit-on.

« Ouais, moi aussi j’en ai testé un paquet et franchement, ça craint. Le plus agaçant, c’est de se faire éviscérer. Sans blague, ça met du temps à se remettre. » Sur le ton de la conversation, tout à fait normal. « En plus ça démange, c’est gênant et avant que ça soit guéri, t’as le temps de mourir encore, c’est chiant. » Là par contre, j’étais agacée. Ce genre de mort était vraiment casse pied.

Bon, il était temps de le laisser parler alors j’écoutais. Je m’attendais à un blabla ridicule, décousu, peu crédible. Mais le terme siècle retint mon attention. Ça pouvait être une métaphore, certes mais tout de même. C’est quand il mentionna mon dragon en bois que je tiquais le plus. Personne ne savait ici, pas même mes abrutis de parents biologiques tragiquement décédés.
Et j’écoutais un peu l’histoire. Je n’étais pas très calée sur ce qui se passait ailleurs mais le fameux patelin de ma pendaison parlait parfois de dragons… Finalement, je soupirais, exaspérée. Quel ego, pire que moi c’est dire. Je levais même les yeux au ciel.

« Tu aimes t’entendre parler pas vrai papa ? » Le croire ? Je commençais à le croire mais il ne fallait pas pousser et donner trop vite sa confiance. Aussi, avant de renvoyer les rats à leurs égouts, j’en contraignais deux ou trois à le mordre par-ci par-là. Pour la forme… Il m’avait énervée. « T’es pas le seul à te relever d’entre les morts. T’as pas le monopole en la matière. Mais on dirait que ça aussi, tu sais déjà. Oh et désolée pour les rats… Non, en fait non, je ne suis pas désolée, c’est de bonne guerre. On aborde pas quelqu’un dans la rue en lui balançant un truc pareil. » D’accord, on ne s’était pas réellement abordé mais plutôt percuté mais qui s’en souciait ? « Mais si t’as encore des preuves, j’en veux bien. La confiance, c’est très relatif dans mon monde. »

Je rangeais ma flûte dans ma veste et m’étirais largement. « Oh et quel est ton nom ici ? » N’importe quel frappé connaissait l’histoire de Dracula. Enfin… celle de Stoker. Une vraie merde à en juger par mon peut-être papa.
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MessageSujet: Re: Contrariétés d'une vie passée ☾ Mircea Contrariétés d'une vie passée ☾ Mircea Icon_minitimeMer 23 Oct - 21:17

" L'amour d'un père pour son enfant est voué dés le départ au renoncement, aux déceptions, cela veut dire que les parents doivent grandir avec leurs enfants, en même temps qu'eux. "

Contrariétés d'une vie passée


C’était dingue comme parler de morts avait manqué à Vlad. Autrefois, c’était un sujet commun dans sa demeure, au sein de son clan. Ils parlaient de leurs propres morts, qu’ils avaient ou non provoqués pour briser la routine éternelle. Ou parlaient parfois des morts qu’ils imposaient, tels des serpents dangereusement envoûtants. Paradoxalement, parler de mort avait toujours rendu Vlad bien plus... vivant... Cependant, les bonnes choses ont une fin. Dommage. Parler de ça en pleine rue pouvait paraître suspect, mais Vlad aurait aimé continuer la conversation : ça lui aurait permit d’en apprendre un peu plus sur sa fille. Qu’à cela ne tienne, ils auront bientôt le temps !

Dans la ruelle, le vampire se fit la remarque que Mădălina serait contente de voir le talent de leur fille. Presque autant de l’entendre parler de morts. Comme dit auparavant, la mort était un sujet qu’affectionnaient les vampires. Même si Vlad avait toujours aimé évoqué celle de ses victimes, devant elle, d’un air aussi indifférent que s’il leur parlait de météo, et non du programme détaillé de leurs dernières heures sur Terre... Oui, parce que Vlad avait une politique à ce sujet : plus c’est long, plus c’est bon... D’une oreille attentive, il écoutait la jeune femme lui parler de mise à mort par dégustation de rats. Ca ne semblait être guère à son goût. Vlad haussa les épaules, ne pouvant dire quelle mort était la pire, pour la simple et bonne raison qu’en tant que vampire, il ne craignait pas grand-chose. On pouvait essayer de le blesser, réussir d’ailleurs, mais lui ne sentait rien. Insensibilisé de tout partout ! Fun, mais parfois embêtant lorsque vous recevez dans votre propriété londonienne, et qu’en faisant votre intéressant, vous vous plantez une fourchette dans le bras. Sans sourciller. Parce que vous ne vous en rendez pas compte. Tant pis, cela écourtait le faux-repas pour précipiter le véritable festin....

Il fit sa petite tirade, sur lui et sur sa famille, sur leur famille. Oui, il aimait s’entendre parler, mais après tout, sa voix était à l’image-même de son apparence physique : magnifique. Alors, pourquoi devrait-il s’en priver ? De plus, dans le monde des contes, il ne pouvait s’aimer qu’à travers sa voix, et non son jolis minois. On dit merci l’incapacité des vampires à voir leur reflet dans un miroir ! C’était d’ailleurs un sujet qui avait rassuré Vlad arrivé ici : il pouvait voir sa belle gueule dans un miroir à chaque fois qu’il le voulait. Et en fait, il aimait à se regarder, autant qu’à l’époque de son vivant. Plus même, en réalité. Il avait été privé durant des siècles de son divin faciès après tout ! Il se contenta de hausser les épaules à l’interrogation de la jeune femme sur ce côté-là de sa personnalité. Comme si c’était normal, et qu’il aurait été con qu’il en aille autrement. En somme, tout à fait ce qu’il pensait... Son côté blasé disparut avec les quelques morsures dispensés par quelques rats en guise d’au-revoir. Ca faisait mal, ces bêtes-là. Dieu que la mortalité était chiante et douloureuse ! Cependant, Vlad étant courtois, il ne pouvait rester les bras ballants face à ces adieux émouvants sanglants. Il devait saluer les rats à son tour, pour leur si agréable compagnie... Aussi balança-t-il un charmant coup de pied à l’intention d’un rat, qui se retrouva propulsé contre le mur. Littéralement... « Œil pour œil, dents pour dents... », admit-il par la suite. Pas de doute, sa fille était comme lui, rancunière à souhait. Magnifique tout ça ! Il faut dire qu’au mot « désolée », l’un de ses sourcils s’était redressé. Il détestait que l’on demande pardon de la sorte. Il préférait que l’on implore le pardon, c’était tellement mieux. Mais, lorsque l’on se vengeait, nul besoin d’excuse, il fallait assumer fièrement. Aussi son visage sembla plus fier quand elle reprit ses pseudos excuses. Un soupir accueillit cependant sa demande d’autres preuves. C’était un peu lassant, mais soit, il en passerait par là : « Pour une gosse de ton âge, tu avais une alimentation pour le moins étrange... Un goût certain pour la viande saignante. Je crois que tu tenais ça de moi, évidemment. ». Un léger sourire, un peu nostalgique, apparu sur ses lèvres. « On devait t’en mettre partout. Ca rendait ta mère folle, parce que la viande était hors de prix à l’époque. Ca me forçait à en chasser en forêt pour vous. » A dire vrai, ça avait permis à Vlad de s’entraîner à la traque... Donc, ça n’avait pas été un mal ! « Dès que tu voyais qu’il neigeait, tu faisais toute une scène pour aller courir dehors. Pieds nus, d’après ce que ta mère m’a raconté par la suite. » Il avait été régulièrement absent pour de tels moments, partagé par ses deux vies nocturnes... « Ah, et ta mère te racontait mes exploits pour t’endormir. Empalements et éviscérations en tout genre étaient au menu ! ».

Il mit ses mains dans ses poches, affichant un air neutre, en dépit des horreurs qu’il venait tout juste de laisser à entendre.... Ce fut donc toujours avec cet air décontracté qu’il répondit alors à sa question concernant son identité actuelle : « Mircea Bram Vlădoiu. Enchanté de te connaître... ? » A son tour d’interroger sa fille pour savoir comment on l’appelait ici. « Oh, et plutôt cool le truc de la flûte, d’après ce qu’on raconte à ton sujet, tu t’es bien amusée. Même si on t’a pris pour un mec, visiblement... ». Que l’on prenne l’une de ses filles pour un mec. Quelle idée ! Cependant, ça ne l’étonnait guère : il avait bien un fils qui était devenu fille quelques siècles plus tard. Oui, chez les Basarab, on a un petit problème avec la notion de mortalité.... « Et si tu ne me crois toujours pas, je peux te raconter quelques-unes des histoires que ta mère te contait autrefois, tu sais. Par contre, je garantis pas de les tourner aussi sadiquement jolie qu’elle, hein ! ». Il lui était parfois arrivé d’entendre sa jolie maîtresse raconter ses histoires à leur fille. Bien souvent sans même qu’elles n’aient remarqués sa présence... Nostalgique, son regard dériva vers le défunt rat, qui glissait à présent lentement du mur... Ca donnait faim à Vlad, tout ça !

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MessageSujet: Re: Contrariétés d'une vie passée ☾ Mircea Contrariétés d'une vie passée ☾ Mircea Icon_minitimeDim 27 Oct - 12:40


Mercredi, 09 octobre 2013, vers 15h00


Dire que j’avais parlé d’éviscération… Je crois qu’avoir perdu mon immortalité me tapait sur le ciboulot. Réellement s’entend. J’en avais besoin, je n’étais pas entière sans cela, ou sans mon pouvoir de charme. Certes, chaque retour à la vie était foutrement douloureux mais j’aimais sentir cette vie ancrée à mon corps à jamais. Je me sentais fragile. Quelle horreur…

Bien entendu, j’ignorais que mon cher… probable papa puisque je n’en avais toujours aucune preuve concrète trouvait tout cela fort divertissant alors que j’étais plus, mise à mort et mise en scène. J’aimais le grandiose, le tape à l’œil. C’était d’ailleurs pour ça que j’avais toujours particulièrement aimé les partitions d’Erik écrite avec le sang de ses victimes. Son incitation à ce que je décore mon instrument avec le sang des miennes. Ainsi seront-elles toujours tes victimes m’avait-il dit. Un homme selon mon cœur…
Aussi, quand l’homme en face de moi envoya valser un rat dans le mur en me sortant « Œil pour œil, dents pour dents », je haussais simplement les épaules. « Le gibier plus faible finit toujours sur le carreau, c’est bien connu. C’eut été tellement triste de te voir t’incliner pour un rat. » S’il avait réellement céder ace à ma petite armée privée et qu’il avait été réellement mon père, j’en aurais fait une jaunisse. Mes parents biologiques ne pouvaient pas être des mauviettes, Morrigan ne l’aurait pas permis, c’était évident. Certes, Morrigan n’avait rien à voir avec mon ascendance mais tout de même.

Je l’écoutais me parler de mon enfance et dans mes souvenirs… c’était exact, tout était exact. Enfin, je ne savais pas pour avant mais Kayna, maman, avait dû me mettre de la viande saignante dans tous mes plats avant que je ne daigne manger ses plats avec des légumes et des racines du pays.
Je souris… j’aimais la neige, c’était indéniable. J’aurais pu y courir des heures pieds nus si on ne m’avait pas récupérer à chaque fois. Les neiges en Irlande étaient particulièrement traîtresses parfois. Mais quand il finit par arriver aux histoires, je me figeais. Je me souvenais de ces histoires mieux que bien, je les connaissais par cœur. J’avais juste été persuadée de les avoir inventées. Mes histoires n’étaient autres que les batailles de mon père… mon vrai père.

« Ainsi donc mes histoires sont tes récits de batailles… » Je souris. « Voilà qui est amusant. Décidément, Stoker est un âne et les frère Grimm des imbéciles. »

« Silke Tilia Saman Kudlak. Un peu long mais tellement porteur d’histoires… » J’eus un sourire en coin des plus évocateur. « Il était plus facile d’être respecté en tant qu’homme. Il semblerait que l’histoire ait préféré garder en mémoire qu’un homme avait ravagé Hamelin et qu’elle ait également choisi d’éviter de parler des corbeaux. Quand je le dis… Les Grimms sont des imbéciles ! »

Je me mis à rire, tout simplement à l’évocation des histoires. « Je suis à peu près sûre que les histoires dont je me souviens sont les versions de maman. Je n’ai que de vagues souvenirs mais je me souviens bien de ces histoires, un peu de vos visages. Le tien m’était familier. Dire que je suis passée dans le Royaume de Cœur et qu’on m’a traité de vampire quand je suis sortie de ma tombe ! Quelle ironie. Si j’avais su ! »

J’étais emballée. Je commençais à vraiment y croire cette fois. Mon père… Dracula. Et pourquoi pas après tout, ça expliquait pas mal de choses.

« Dis-moi. J’ai rencontré un autre Vlădoiu ici… Aurais-tu un frère qui n’a pas traversé l’histoire ? » Si c’était le cas… il faudrait que je trouve le temps d’annoncer à mon père que j’avais pris du bon temps avec son frère. Hum… je crois que j’allais attendre un peu. « Parle-moi de toi et de maman. Comment était-elle ? Est-elle toujours de ce monde ? » Non pas que j’étais très famille mais je voulais en apprendre au maximum. Mon cœur n’était ni mort ni vide mais j’avais un… déficit certain quand il s’agissait de m’appuyer sur quelqu’un ou de lui faire confiance.
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MessageSujet: Re: Contrariétés d'une vie passée ☾ Mircea Contrariétés d'une vie passée ☾ Mircea Icon_minitimeMar 29 Oct - 1:40

" L'amour d'un père pour son enfant est voué dés le départ au renoncement, aux déceptions, cela veut dire que les parents doivent grandir avec leurs enfants, en même temps qu'eux. "

Contrariétés d'une vie passée


Un sourcil du vampire s’arqua à la réplique de Silke sur le sort connu par les plus faibles. Il aimait cette expression, mais savait qu’elle pouvait s’avérer fausse. Il en avait fait personnellement l’expérience. A maintes reprises... La première fois étant le soir où il avait tué son père et avait fini enterré et décapité par des paysans. La dernière fois ayant eu lieu lors de sa dernière rencontre avec la clique de Van Helsing. Dans les deux cas, il avait été en position de faiblesses. Mais en était sorti. Et avait tué les cons qui s’en étaient pris à lui. Ou leur avait pourri la vie. Vlad aimait à varier les plaisirs !

Le roumain venait de tout raconter ce qu’il savait de sa fille disparue. C’était relativement maigre, mais vu le peu de temps passé en sa compagnie, c’était déjà pas mal. Il fallait juste espérer qu’elle n’ait pas tant changé que ça ! Sinon, ça serait compliqué pour la convaincre qu’il ne mentait pas. Mais il trouverait bien ! Il parvenait toujours à ses fins ! Et, visiblement, ça fonctionnait : elle souriait. Ah, elle devait se reconnaître dans le portrait qu’il venait de dresser d’elle ! Ce fut à son tour de sourire quand elle avoua se souvenir des histoires le concernant. Oui, son égo était flatté qu’en dépit du temps, elle s’en souvienne encore ! « Comme beaucoup d’autres auteurs, si tu veux mon avis ! », souligna-t-il au sujet du manque de discernement des écrivains de divers contes et légendes qui avaient réussi à parvenir jusqu’à dans ce monde. C’était réellement d’un pathétique tout ça !

Il opina du chef lorsqu’elle se présenta à lui. Il avait tout de même quelques connaissances lui permettant de voir pourquoi elle était fière de son nom. Il était surtout heureux de constater que son prénom, du moins, le 1er, était inchangé ! Au moins n’aurait-il pas à se forcer à l’appeler autrement, déjà qu’il lui faudrait s’habituer à la voir en tant qu’adulte ! « Tu es un peu dure avec eux. Je pense qu’il faut au contraire les remercier ! Ainsi, vois-tu, le monde ignore à quel point nous sommes réellement dangereux ! ». Et c’était presque un cadeau, à vrai dire. Cadeau dont il comptait profiter pour faire brûler ce monde à petit feu.... Peut-être qu’il commencerait par les héritiers de Stoker d’ailleurs. Juste pour les remercier d’avoir offert à ses victimes la douce stupidité de se croire à l’abri d’un horrible monstre, qui était bien pire en réalité !

Que la mémoire est magnifique : Silke se souvenait des histoires que sa mère lui racontait, mais aussi, vaguement, du visage de ses parents. Ainsi, l’enfant avait toujours gardé en elle les vestiges de son héritage familial ! Non seulement, elle avait la cruauté dans le sang, mais aussi dans l’esprit... Par contre, un truc qui l’intriguait, c’était de savoir d’où Silke tirait sa capacité à ne pas mourir. Elle n’était pas vampire, ça, c’était clair et net... Elle était autre. Mais comment ??? Remarquez, il n’allait pas s’en plaindre !

Négligemment, il s’adossa au mur. Posant son pied à l’endroit même où trônait le corps du rat qu’il avait incité à devenir crêpe. Ses bras croisés sur le torse, il observait Silke réalisé ce qu’impliquait le fait d’être sa fille, et s’en... amusée, voire même s’en délecter. Brave petite ! Son sourire resta en place lorsqu’elle l’interrogea sur un potentiel frère qu’il aurait. Il secoua la tête, un brin amusé. « Non, c’est pas mon frère, mais mon fils. Enfin, ici, il a été de longues années mon neveu. » Ne pouvant se résoudre à ce que son fils ait un autre nom de famille que le sien, Vlad avait réussit à expliquer le nom de famille différent entre Alex et Lilith par la simple et bonne raison qu’Alex’ avait pris le nom de son père, alors que sa mère avait gardé son nom de jeune fille. On s’amuse comme on peut, quand on prend part à une malédiction ! « Tu l’as déjà rencontré ? ». Il haussa un sourcil, intrigué. Il aurait aimé être là à leur rencontre, après tout, des retrouvailles familiales, ça se vit en famille ! Il était bien loin de se douter de la tournure qu’avaient pris ces retrouvailles ! « Que veux-tu que je te dise d’autre sur moi ? Tu sais tout ce qu’il y a à savoir ! Concernant ma vie ici... Je suis médecin urgentiste ! », lança-t-il non sans ironie, au vue de son état de vampire. « Le reste ne mérite pas d’être évoqué, tout n’était que mensonge ! », cracha-t-il avec agacement. Oui, même devant sa fille, il voulait jouer les victimes. Il préférait vraiment que tout le monde ignore sa part de responsabilité dans cette histoire. Du moins, tant qu’il ne pouvait en tirer de bénéfices... « Et ta mère est ici également. Elle est artiste peintre. T’as dû la croisé, elle fait parler d’elle. Tout le monde la croit folle ! ». Il avait dit cela avec un ton agacé, ayant toujours méprisé qu’on parle ainsi de sa jolie blonde. Lui était fier de sa folie, même s’il savait qu’il en était partiellement responsable, et que sans lui dans sa vie, la jeune femme aurait connu un autre destin. Sans doute moins sanglant. Moins douloureux. Mais aussi moins magnifique et qui n’aurait nullement marqué les époques ! « Il faudrait que tu la rencontres d’ailleurs. Elle a grandement souffert de ta disparition ! ». Il passa sous silence qu’elle n’avait pas été la seule. Par pudeur. Il n’était pas du genre à parler de ce qu’il ressentait. Il manifestait plutôt ses émotions à l’état brut ! « Et toi, que s’est-il passé dans ta vie ? Dans ce monde et dans l’autre ? ». Il était curieux, en effet, d’en apprendre plus : comment avait-elle survécu ? Pourquoi ne l’avait-il jamais retrouvé en dépit de ses recherches ?


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MessageSujet: Re: Contrariétés d'une vie passée ☾ Mircea Contrariétés d'une vie passée ☾ Mircea Icon_minitimeMar 29 Oct - 14:52


Mercredi, 09 octobre 2013, vers 15h00


J’ignorais bien que mon père était en train de philosopher sur les forts et les faibles. Celui qui reste sur le carreau mais qui se relève n’étant pas un faible à mes yeux, je n’aurais sans doute pas compris. Cela dit, je n’étais pas dans sa tête donc le problème était résolu.

Mon père, Dracula… Cette blague. Finalement, cette ville hideuse avait quelque chose de bon même si je ne pouvais toujours pas encaisser ce béton sur les routes, ces carrés de fleurs, et ces foutus pots de déco. La nature était plus belle sauvage et libre, pas maîtrisée dans un vulgaire bac de ciment ou un pot en terre cuite. Mais là n’était pas le sujet, je venais de retrouver mon père même si j’avais beaucoup de mal à y croire.
Toutes ces années passées sans savoir, si longtemps sans pouvoir le retrouver et là, il était juste devant moi dans tout son sarcasme et son sadisme. Au moins la vie était-elle bien faite pour le coup.

Je ne pus m’empêcher de sourire quand il commenta ce que je venais de dire sur les auteurs. « Au moins Stoker a-t-il dressé un portrait plutôt flatteur bien qu’un peu trop gothico-romantique à mon goût. J’ai exterminé une ville, tué leurs enfants, apporté la famine et mis le concept de la dame blanche sur les rails, rencontrée la Bête du Gévaudan… Et tout ce que j’ai, c’est un compte à la moralité absurde sur l’avarice et une légende urbaine. C’est triste. Je suis jalouse. » Et je l’étais vraiment ! J’avais bien le droit non ? Bon, j’avais été un rien plus discrète que lui, c’est certain mais tout de même, il y avait de quoi râler. « Cela dit… c’est vrai qu’au moins le monde se méfie moins de nous. Enrober de sucre le diable lui-même, j’ai entendu ça dans un film je crois. Bonne réplique. »

Je sortis de mon sac une bouteille d’eau et mes chaussures pour retirer ses rollers – pratique ces engins – tout en l’écoutant bien évidement. Je ne comptais pas perdre une miette de cette entrevue. Historiquement parlant et familialement parlant, ça valait un sacré détour.
Alors que j’avais remis mes chaussures et étais en train de boire une gorgée d’eau, je manquai de m’étrangler en apprenant que l’autre Vlădoiu n’était pas le frère de mon père mais son fils, mon frère ! « Fils ? Bordel de merde. » Je me mis à rire nerveusement. Je m’étais envoyée mon frère. Voilà qui ne manquait pas de panache. « Ah ça pour le connaître… c’était biblique ! » À quoi cacher des choses ? Ma morale n’était pas franchement la chose la plus connue de mon histoire, je crois même qu’elle laissait à désirer pour le commun des mortels.

Médecin urgentiste… c’était l’hôpital qui se fout de la charité, sans mauvais jeu de mots. Il y avait de quoi rire ! Dracula… urgentiste… cette blague.

Bon… Ok… Récapitulons… Je m’étais envoyée mon frère, mon père était un ancien vampire et jouait les urgentistes et ma mère n’était autre que la femme avec qui je parlais art mais qui au final était aussi cinglée que moi.

« C’est la journée des révélations. Y a pas un couillon qui a appelé un bouquin comme ça dans la Bible ? Il a dû nous oublier en route ce génie. Donc, pour résumer, comme tu viens de l’apprendre, je connais… mieux que bien mon… frère ? Et je discute art sanguinaire et performance avec ma mère depuis des semaines, ma mère que tout le monde croit totalement dingue alors qu’on est les plus frappé du lot. Ma foi… voilà qui est plus qu’ironique je trouve. »

Heureusement que l’existence m’avait plutôt blasée, quelqu’un d’autre serait parti en courant. Dans le fond, j’encaissais plutôt pas mal pour une simple humaine améliorée. « Moi ? C’est une sorcière qui m’a recueillie. Tu as peut-être entendu parler des sorcières corbeaux d’Irlande. Meurtrières, vicieuses, liées au monde des esprits et merveilleusement douées quand il s’agit d’enseigner la survie et la vie. Kayna m’a enseigné presque tout ce que je sais. Elle a fait de moi une femme et à seize ans, elle m’a lâché dans le monde. J’ai incité des esprits à la vengeance dans la Forêt Noire, j’ai fait ce que tu sais déjà à Hamelin, cette bourgade ridicule… Je suis l’origine du mythe de la dame blanche – les humains se font peur avec un rien. Quelques massacres, par-ci par-là… J’ai rencontré la Bête du Gévaudan, un être merveilleux, il t’aurait plu je crois, il est en ville d’ailleurs mais il se sent enfermé dans cette peau d’humain, ça le rend grincheux. J’ai terrorisé des gens, ressortir d’une tombe n’est pas habituel paraît-il. Et puis il y a eu Erik, un homme qui te plairait également, comme un père – sans vouloir t’offenser – le Fantôme de l’Opéra ils l’ont appelé je crois. Il écrivait ses partitions avec le sang de ses victimes qu’il laissait flotter dans la Seine ensuite. Du grand art, j’étais coincée dans son monde avant d’atterrir… ici. » Autrement dit, j’avais traversé pas mal de territoire, allant et venant à ma guise pour ensuite me retrouver coincée dans le monde d’Erik. Et ici… « Ici, enfin, cette vie… elle est d’un ennui mortel. Vingt cinq pauvres années inutiles tout ça pour me retrouver coincée ici sans pouvoir chasser, avec un pouvoir diminué. » Je baissais d’un ton. « Sans compter qu’ici, selon toutes probabilités, j’peux y passer pour de bon. » Je souriais ensuite. « Par contre… il semblerait que le cadeau de Morrigan, la divinité corbeau des sorcières, soit toujours en moi. Avec un eu de chance, je pourrais m’amuser un peu pendant la nuit des esprits. Halloween je crois ? »
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MessageSujet: Re: Contrariétés d'une vie passée ☾ Mircea Contrariétés d'une vie passée ☾ Mircea Icon_minitimeJeu 7 Nov - 2:21

" L'amour d'un père pour son enfant est voué dés le départ au renoncement, aux déceptions, cela veut dire que les parents doivent grandir avec leurs enfants, en même temps qu'eux. "

Contrariétés d'une vie passée


En parlant d’écrivains, il faudrait que Vlad découvre comment Stoker avait-il eu vent de son histoire, et les autres écrivains des vies de ses congénères. Parce qu’il fallait s’arranger pour que les scribouillards évitent de raconter d’autres conneries à leur sujet ! « Franchement, y’a pas de quoi être jalouse ! Tu as causé la perte d’une tripotée d’enfants. Moi, je suis juste un vieillard idiot qui s’est fait tué comme un crétin par un vulgaire lien psychique qu’il n’a pas réussit à détruire. J’ai même pas réussi à tuer beaucoup de monde dans ce texte ! ». Il soupira. C’était clairement une insulte à son génie meurtrier que d’avoir passé ses crimes sous silence ! Mais comme il l’avait dit avant, les gens se méfieraient ainsi moins de lui. Et lorsque Pandore parviendra à le retrouver, le règne de la terreur pourra commencer ! Mais ne nous étalons pas là-dessus, l’heure n’est pas venue d’expliquer le plan génial de Vlad ! Plutôt de parler de son fils. Fils qui est visiblement connu de sa fille. Et, vu la réaction de celle-ci, ils se connaissaient plutôt bien... Si Vlad avait été un père traditionnel, il aurait sans nul doute bondit. Eté outré. Ressenti du dégoût à ce que ses enfants avaient osé faire. Eprouver une culpabilité de n’avoir su empêcher cela. Il se serait même inquiéter, à un moment ou à un autre, que ça puisse être sérieux entre ses enfants. Craindre qu’elle n’ait pu tomber enceinte. Bref, des conneries dans ce genre. A vrai dire, durant une très brève seconde, Vlad fut un peu... Dépité. Mais ça ne dura pas longtemps. Vlad était un vampire. Un enfoiré de première. Qui avait fait des milliers d’actes atroces au cours de sa vie, et de sa non-vie. Sa moralité n’était pas des plus douteuses, mais des plus inexistantes. Pourquoi devrait-il attendre des siens qu’il en aille autrement ? S’était-il privé de partager sa couche avec l’une de ses demi-sœurs, voire parfois demi-frères, de son vivant ? La notion de « je ne couche pas avec ma famille », il ne l’avait jamais eu. Bon, sauf avec ses propres enfants, mais là, c’était un autre sujet, Vlad avait parfois des valeurs, quand même !

C’est donc à cause de tout cela que son sourire s’était fait plus grand, entre le moment où Silke avait réalisé connaître Alexandru, et celui où elle fit un récapitulatif de tout ce qu’elle venait d’apprendre en quelques minutes seulement. Ca, c’est sûr que c’était une journée intéressante, niveau découvertes familiales. Et à tout niveau. « En effet, un livre de la Bible a ainsi été nommé ! On y trouve des passages chouettes ! ». Petites traces des marques que son enfance avaient laissés sur lui, même si, à présent, il voyait ces divers textes comme une vaste blague et non comme... parole d’évangiles.... « J’approuve, c’est totalement ironique ! Mais une fois de plus, ça joue en notre faveur : les gens n’ont pas conscience qu’on est prêts à tout. Ca causera vraiment leur perte.... » Oh oui, pas de doute, à présent que la famille était au complet, Vlad comptait bien en profiter pour inclure Silke dans son désir de dominer le monde. Bon, déjà, il faudrait qu’il retrouve son statut de vampire, qu’il le rende aussi à sa famille, et rétablisse les capacités particulières dont Silke disposait à celle-ci, mais... Il avait le temps... « Je suis sûr que ta mère et celle de Razvan – le véritable prénom de ton frère – apprécieraient l’ironie de la situation... Elles se détestaient autrefois... ». Il évita soigneusement d’évoquer le fait qu’une des raisons de leur haine était le fait qu’elles se partageaient le même homme !

Avec attention, il écouta le récit des années que Silke avait passé loin des siens. Elle semblait avoir fait des rencontres intéressantes ! Une sorcière dotée de pouvoirs sympa (Vlad ayant quelque peu entendu parler de ces sorcières), rien de moins que la Bête de Gévaudan en personne (les vampires en avaient eu des échos en lisant les journaux), et un autre tueur qui paraissait fort sympathique de l’avis du paternel. Bref, un passé des plus palpitant, de l’avis de notre vampire ! Il ne comprenait donc que trop bien le regret qui transperçait dans ses propos. « Ouais, je comprends qu’avec un tel passé, on soit dégoûté de cette vie. Crois-moi, je te comprends totalement ! Mais, il faut positiver. Le retour de la magie qui s’est effectué depuis peu est prometteur ! Je suis certain que l’on redeviendra tel que l’on était autrefois ! T’as bien retrouvé une partie de ce que tu pouvais faire, le reste viendra bien ! ». Et, au pire, il en parlera à Regina, son amie le lui accordera bien. Pour service rendu, après tout ! Se grattant le menton, il ajouta alors : « Que comptes-tu faire pendant Halloween ? », demanda-t-il en crachant le nom de la fête. Il n’avait jamais apprécié cette coutume que les gens d’ici avaient de célébrer ainsi cette soirée. Leurs déguisements, après tout, en rendaient pas justice aux créatures qu’ils étaient sensés représenter ! « Au fait, puisque tu connais déjà ta mère et ton frère, tu devrais venir dîner un jour, tu pourras connaître... Presque la famille dans son intégralité ! ». Je préfère ne pas vous raconter le dîner que cela donnerait ! Mais il fit la proposition du fond du cœur, après tout, avoir son clan au complet était son plus grand souhait, depuis des siècles ! Sans oublier que la vampire blonde serait ravi de retrouver leur fille. Lilith, quant à elle.... C’était à voir... Et Razvan.... Sa réaction sera amusante en apprenant qu’il avait couché avec sa demi-sœur ! « Tu pourras ainsi demander à ton frère qui il est aussi en réalité... Je suis sûr que ça t’amuseras ! », fit-il en s’éloignant du mur. Oui, il était fier d’avoir Jack l’Eventreur comme fils. Mais était fier également de ce que sa fille avait accomplit. Croyez-le ou non, en ce moment-même, il était le père le plus heureux du monde ! Alors qu’il avait enfanté des êtres terrifiants. A son image, en somme ! D’ailleurs, il s’apprêtait à lui donner un indice sur l’identité de Raz’ dans le monde des contes, mais des bruits de pas, arrivant vers eux, l’en empêchèrent : il ne tenait pas à mettre en péril la couverture de sa famille...

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MessageSujet: Re: Contrariétés d'une vie passée ☾ Mircea Contrariétés d'une vie passée ☾ Mircea Icon_minitimeDim 17 Nov - 17:14


Mercredi, 09 octobre 2013, vers 15h00


Ah, ce cher papa… Je le regrette presque dans ce passé résolument inutile à Storybrooke. Oui, quelque part, je crois qu’il ma manqué mais le jour où je deviendrais sentimental n’est pas encore arrivé.

À la mention des enfants, je souris. Encore plus quand il blâme le récit idiot de sa soi-disant vie littéraire. « Dommage que ces imbéciles soient morts, je les aurais bien laissé se faire bouffer par les rats. Lentement, très lentement. Ces fous ce que ces bestioles travaillent bien et répondent au doigt et à l’œil avec le charme adéquat. »
Bon, c’était moyennement le sujet. J’avais quand même annoncé à mon père que mon frère et moi avions passé un sacrément bon moment ensemble et je ne parlais évidement pas d’une belotte. Je m’étais attendue à une réaction assez virulente mais au lieu de ça… il souriait. Plein de ressources mon cher père. Quoi de plus normal cela dit. On était visiblement pas du genre traditionnel.

« M’en veux pas mais la Bible, c’est pas mon truc. Dans le meilleur des cas, ça peut servir pour faire du feu ou de papier chiotte. » Pour la perte de ces imbéciles… j’étais bien d’accord. J’espérais qu’ils souffriraient tous dans ce monde dégueulasse. Je haïssais ce monde, cette ville, la façon qu’avaient tous ces gens de traiter leur environnement. J’aurais pu passer pour une putain d’écolo mais c’était pas tout. Les esprits me manquaient, la magie me manquait, mon pouvoir et mon immortalité me manquait. « Je déteste ce monde pour tout dire. Je le hais vraiment. Il est morne, gris, silencieux. »
Je levais un sourcil perplexe à l’entente de ma mère et celle de Razvan. Je doutais fortement qu’elles apprécieraient la situation mais mon père semblait… presque optimiste. « J’ai comme des doutes à ce sujet. J’suis pas bien sûre qu’elles apprécieront la nouvelle mais si tu le dis… »

Optimiste… Sacrément plus que moi. Mais même si je ne le connaissais pas. On aurait dit qu’il avait un plan, qu’il savait ce qu’il allait faire pour aider un peu la nature de ce côté-là. Mais n’étant pas du genre à parier sur le futur, je préférais éviter de poser trop de questions. « Quand bien même… je filerais un coup de pouce à la nature pour retrouver mes dons. »
Je fus un peu plus surprise par sa demande et le ton qu’il y mettait. « On dirait que Samain n’a pas tes bonnes grâces. Je compte aller en forêt utiliser le don que m’a fait Morrigan. Je suis une femme corbeau si je le souhaite cette nuit-là. Je n’ai pas envie de rater ma seule occasion de l’année. J’aime cette soirée… ou plutôt je l’aimais… Les esprits étaient tellement revanchards ! C’était plaisant à voir. Tu veux faire une réunion de famille un trente et un ? » J’espérais que non, j’avais besoin de cette nuit, je voulais m’évader cette nuit, voir le ciel, voir la terre, ressentir la magie, entendre Morrigan. « Enfin bon, quand tu veux pour la petite réunion de famille. J’ai hâte de voir la tête de… maman. » Il faudrait que je m’y fasse. « Surtout de Razvan en fait, j’te le cache pas. » C’était mesquin mais j’voulais rire un peu, j’avais bien le droit. N’était-ce pas ce qu’était censée faire une petite sœur ? Faire tourner en bourrique son frère. Cela dit, j’étais intriguée par ce qu’il venait de dire sur mon frère. « Mon frère au un petit nom caché ? C’est intéressant ça. J’suis curieuse de le savoir ! »

Des bruits de pas nous dérangèrent pourtant, dommage. « Et si on allait discuter ailleurs ? »
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MessageSujet: Re: Contrariétés d'une vie passée ☾ Mircea Contrariétés d'une vie passée ☾ Mircea Icon_minitimeVen 29 Nov - 22:34

" L'amour d'un père pour son enfant est voué dés le départ au renoncement, aux déceptions, cela veut dire que les parents doivent grandir avec leurs enfants, en même temps qu'eux. "

Contrariétés d'une vie passée


Dieu que Vlad avait évolué, radicalement, au fil des siècles. Même si les changements les plus radicaux avaient eu lieu lorsqu’il était encore vivant : son éloignement face à la religion, sa plongée toujours plus profonde dans la folie et une dépravation générale plus intense au fil des mois. Si Basarab senior pouvait voir son fils aujourd’hui, nul doute qu’il n’en serait guère fier. Mais qui pourrait décemment croire que Vlad pouvait, encore à l’heure actuelle, attachée une quelconque importance à ce que son père pensait de lui ? De surcroît, Vlad savait qu’on ne pouvait lui reprocher d’être devenu un tel monstre, son père l’avait ainsi façonné, lentement, à force de brimades et autres adorables attitudes envers son héritier. Incontestablement, le patriarche ne savait pas ce qu’il faisait ni ce qu’il engendrerait en agissant ainsi, et c’était cela, d’ailleurs, qui l’avait mené à sa perte. C’est d’ailleurs pour cela qu’il haussa simplement les épaules à la réflexion que fit Silke sur la Bible. « Ne t’inquiète pas, je partage ton avis, aussi bien sur ce simulacre de texte, que ce monde sans intérêt. ». Evidemment, il ne développa pas sur l’aspect plaisant de cette malédiction, qui l’aiderait à se venger de ses ennemis. Bien qu’en y réfléchissant légèrement, on pouvait deviner sans nul qu’au moins une chose lui plaisait dans cette ville : le bordel que la malédiction avait engendré dans la vie de ses résidents. Même s’il se serait bien passé d’une vie dans laquelle ses deux enfants avaient eu une liaison, plus pour éviter une quelconque complication dans son clan que pour préserver les bonnes mœurs (lui, garant des bonnes mœurs ? Quelle bonne blague !). Toutefois, il était persuadé que ses épouses prendraient aussi cette nouvelle avec détachement, du moins, tant que la liaison entre les deux enfants restait du passé. « Si vous n’avez pas l’intention de vous marier et de fonder une famille à l’avenir, ça devrait aller. » Même si, à la réflexion, la situation entre ses deux épouses devrait être drôle....

Il se contenta de sourire en entendant l’impatience filtrer dans la voix de sa fille. Il ne pouvait de toute façon lui garantir que tout rentrerait dans l’ordre pour elle, n’ayant même pas cette pleine certitude concernant ses propres capacités. Il évoqua alors le sujet d’Halloween, demandant à sa fille quels seraient ses plans pour cette journée. Un sourcil se haussa lorsqu’il découvrit qu’elle avait, une fois par an, la capacité à se transformer en femme corbeau. C’était plutôt intéressant comme don. « Je n’aime guère cette fête, trouvant ridicule les costumes que revêtissent les imbéciles de mortels à ce moment-là. Tu devrais te pencher plus attentivement sur l’image qu’ils ont des vampires.... ». Ici ou dans le monde des contes, l’image des vampires était pathétique. On les imaginait souvent vêtus de longues capes sombres (très discret, vous en conviendrez, pour se fondre dans la masse !), avec des mimiques que Vlad jugeait ridicule. Les rares personnes qu’il avait réellement croisé ainsi habillés, en dehors de cette fête, n’étaient que des gens se prenant pour un mort-vivant... Pathétique... « Ca doit être intéressant de te voir sous une telle forme ! » Il trouvait d’ailleurs dommage qu’elle ne puisse le faire qu’une fois par année. « Et pour le repas, on ne peut le faire pour Halloween, j’ai déjà des choses de prévue ! », dit-il avec un petit sourire en coin. Ce soir-là, il avait rendez-vous avec une jolie jeune femme... « J’ai aussi hâte de voir leur tête », fit-il suite à Silke parlant de sa mère et de son frère. Dieu qu’il attendait impatiemment de voir sa jolie blonde retrouver sa fille, et son fils, réalisé avec qui il avait eu une liaison... « Au niveau des emplois du temps de tout le monde, je pense que ça sera plus simple en week-end... ». Et il avait déjà hâte d’y être ! Il ne manquait plus que Pandore, et il se sentira enfin complet.

La conversation continua, mais ils furent interrompus, par des bruits qui indiquaient incontestablement qu’ils allaient bientôt être dérangés. Il hocha positivement la tête, pour accepter de poursuivre leur conversation ailleurs. En compagnie de sa fille, il fit quelques pas, pour regagner la rue. Il tourna la tête pour voir s’ils étaient suivit, mais, ne voyant rien, il sourit et poursuivit leur conversation, comme s’ils parlaient de banalités, et non de meurtres. « Tu vas rapidement savoir que nous avons tous une certaine élégance dans la famille, la mère de Razvan n’est pas en reste, tout comme ma dernière épouse... Mais, pour en revenir à ton frère.... Si je te dis Whitechapel, 1888, From Hell et prostitués, tu me réponds ? », demanda-t-il, tout en marchant, son regard posé sur Silke. La fierté était audible dans sa voix, lui qui avait été un grand fan de l’œuvre de son fils. Autant qu’il avait aimé ce qu’avait fait la mère de ce dernier. Le clan de Dracula était, incontestablement, à craindre. Tremblez, résidents de Storybrooke, car dès lorsqu’ils seront tous réunis avec le retour de leur pouvoir... Ca va saigner...

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MessageSujet: Re: Contrariétés d'une vie passée ☾ Mircea Contrariétés d'une vie passée ☾ Mircea Icon_minitimeMer 4 Déc - 22:27


Mercredi, 09 octobre 2013, vers 15h00


Notre monde avait créé des monstres dont il avait peur, des monstres façonnés par les bien-pensants, qui aujourd’hui, nous craignaient toujours autant. Le monde, passé ou présent, était décidément bien fichu pour cette unique raison. La revanche était partout, en toute chose et la vengeance pouvait se décliner sous bien des aspects.
Mon père, j’allais devoir m’y habituer, et moi nous ressemblions tellement que je trouvais à présent ridicule d’avoir douté de lui. Je ricanais légèrement, je me demandais sincèrement qui aimait ce monde immonde. J’avais besoin de vie, de mort, de mes pouvoirs, de ma magie entière et des esprits. Ce monde était bien trop terne, bien trop gris, déprimant même par moment bien que je n’étais pas du genre à me laisser abattre.

Je ricanais doucement quand Vlad, papa, au choix, ajouta que tant que je ne comptais pas remettre le couvert, tout irait bien. « Je ne suis pas une grande fan des paperasses et encore moins des vieilles traditions consistants à s’attacher un boulet au pied, sans vouloir t’offenser, et aucun risque côté famille, je ne peux pas avoir d’enfants. » Je lâchais ça de but en blanc, certes mais je n’attachais absolument aucune importance à ce fait. Je m’étais d’ailleurs assurée, une fois mes souvenirs revenus, que c’était bel et bien toujours le cas. J’étais stérile, ici aussi, pour mon plus grand bonheur. Je sais, peu de femmes ou d’hommes prendraient ce genre de nouvelle par dessus la jambe comme je venais de le faire.

« Je reconnais que les costumes sont ridicules, ça n’a plus du tout la même signification qu’autrefois et cela m’attriste, j’adorais véritablement cette nuit. Il y avait tellement de choses à faire. Magie, sacrifice, sang... bon sang que j’adorais ça ! Je peux concevoir que tu ne l’aimes pas sous cette forme, je n’apprécie pas plus cette mascarade. » Je souris avec joie quand il parla de ma forme corbeau. J’étais... spectaculaire. « Imagine des serres en lieu et place de mes ongles, deux ailes au plumes noires comme la nuit semblables aux représentations que l’on fait des harpies, des yeux perçants, un bec acéré dont on peut se débarrasser si besoin... voler haut dans le ciel, repérer les insectes, les masses grouillantes, l’appel d’un esprit ancien... » Ce que cela me manquait... Mais je revenais à la conversation. « Un week-end m’irait parfaitement. Je tenterai quand même de voir maman avant. J’ai juste... besoin de temps je crois. »

Une fois dans la rue, à l’abri de quelques oreilles indiscrètes mais restant vigilante, j’écoutais toujours mon père, parlant de mon frère cette fois. En entendant White Chapel, j’eus un rictus mauvais. J’avais suivi avec intérêt cette histoire tout en me tenant à distance de la ville pour éviter que deux prédateurs ne se retrouvent confrontés et j’avais bien fait. Nous aurions passé notre temps à nous étriper sans jamais y parvenir, un jeu qui serait rapidement devenu lassant. « L’Éventreur... J’ai décidément bien fait de me tenir à distance à cette époque, nous aurions fait mauvais ménage dans la même zone. C’eut été dommage de tenter de nous tuer sans jamais pouvoir mettre l’autre dans la tombe éternellement. »
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MessageSujet: Re: Contrariétés d'une vie passée ☾ Mircea Contrariétés d'une vie passée ☾ Mircea Icon_minitimeSam 14 Déc - 23:32

" L'amour d'un père pour son enfant est voué dés le départ au renoncement, aux déceptions, cela veut dire que les parents doivent grandir avec leurs enfants, en même temps qu'eux. "

Contrariétés d'une vie passée


Encore une preuve de plus que Silke était bien sa fille : elle n’était pas fan du mariage. Vlad ne s’y était plié que pour son père, ne pouvant nullement se rebeller contre lui, à l’époque. On voyait d’ailleurs bien son désamour de cette union idiote, avec le nombre de ses conquêtes permanentes, qui étaient considérés, en littérature, comme ses épouses. « Je ne suis pas offensé, je ne me suis marié que pour satisfaire mon père. Les autres épouses que je suis supposé avoir ne sont que des partenaires... régulières.... ». Non, vous ne rêvez pas, il mettait Mădălina dans le tas de ses conquêtes, ayant depuis bien longtemps renoncé à l’amour, du moins, à ses mièvreries ! Car il aimait Mădălina, Elisabeta et Pandore. A sa manière, du moins ! « Pour les enfants... C’est dommage, j’aurai aimé être grand-père moi ! ». Evidemment, il disait ça par rapport aux enfants que Silke pourrait avoir avec un autre homme que son fils... D’ailleurs, en parlant de son fils, il ne perdait pas espoir que celui-ci agrandisse leur noble famille un jour. Aussi était-il vraiment déçu d’apprendre cela concernant sa fille. Le monde manquait cruellement de personnes ayant du cran, un petit Tepes en plus pallierait ce manque à la perfection !

Il hocha la tête à tous les arguments que Silke avança, à propos du fait que Halloween n’avait plus de sens à présent. Avant, il ne s’en était jamais réellement soucié, étant plus focalisé sur ses petites affaires que sur le monde extérieur. Aussi ne connaissait-il cette célébration que depuis la malédiction, en réalité ! Il devait donc faire confiance à sa fille quant à la beauté de la fête, à l’origine. Par contre, il n’eut aucun mal à imaginer la beauté de la forme animale de Silke. Il se fit la promesse d’assister à l’une de ses transformations, un jour, quand ils auront retrouvé leur pouvoir. Car ils les retrouveront. Ca ne pouvait aller autrement !

« Je comprends. Prends ton temps, t’inquiète ! ». Vlad était patient, aussi ne voyait-il aucun inconvénient à attendre pour une réunion familiale. De plus, il se doutait bien que ça ne devait être une situation simple à gérer pour Silke. Sans oublier qu’il lui faudrait préparer lentement les autres à cette rencontre...

Il lâcha un petit rire à la réflexion de Silke sur l’identité réelle de son frère. En effet, il était heureux qu’ils ne se soient pas tous retrouvés à Londres à la même époque, ça aurait pu être dangereux ! De son point de vue, cependant, ça ne l’aurait pas été pour les membres de la famille, mais pour les autres : trop de massacres... « Sans oublier que ça aurait fini par attirer l’attention... Et crois-moi, on n’avait nullement besoin de ça ! ». En effet, il y avait eu ce maudit Sherlock Holmes qui avait enquêté sur le dossier de Jack l’Eventreur, obligeant Vlad à intervenir. « Où étais-tu donc à cette époque ? », demanda-t-il, tout en marchant, souhaitant apprendre à connaître un peu plus sa fille, ils avaient du temps à rattraper ! Le patriarche du clan vampirique esquissa alors un petit sourire en voyant une silhouette masculine familière, celle d’un jeune homme qu’il connaissait des deux mondes. Dans ce monde, il avait souvent été à l’hôpital, étant réellement maladroit. Dans l’autre monde, il avait été une victime de Vlad et des siens. D’ailleurs, il y était livreur de journal, ce qui fit évoluer le fil des pensées de Vlad, les ramenant à Silke. « Au fait... Tu livres des journaux depuis longtemps ? T’as un autre boulot à côté ? ». Oui, il était inquiet de savoir si sa fille vivait bien. Et il était possible qu’il ait un boulot à lui proposer, en supplément. Il ne pouvait tolérer qu’un des siens manque d’argent ! Ne pouvant plus se revendiquer comme un comte, il devait trouver autre chose pour assurer un bon rythme de vie à sa famille...

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