Mais je ne suis pas un bébé T~T

On n’en serait pas là si les triplés ne m’avaient pas fait un coup foireux. On n’en serait pas à avoir une baby-sitter s’ils ne m’avaient pas pris en otage. On aurait pu être tranquille, seuls ce soir, je n’aurais pas l’impression en ce moment d’être prise pour une gamine. Sérieux ! Ils étaient trois contre un ! Ce n’est pas du jeu ! Bon ok … papa il sait se défendre face à trois personnes voir même plus ! Moi, je n’ai pas réussi à tenir avec les trois petits garnements, pourtant, face à des adultes, j’arrive à assurer quasiment autant que papa. Avant, dans notre monde, je m’entraînais à l’épée en plus de l’arc et je faisais comme papa, je combattais contre plusieurs personnes. Je n’ai pas l’expérience de papa, je n’ai jamais combattu d’ours comme il a combattu lui. Je ne suis pas aussi bonne que lui mais un jour, j’y arriverai ! J’arriverai à être aussi forte que lui ! Maintenant, il va y avoir une femme qui va venir nous garder, me garder. Je n’ai pas besoin d’avoir quelqu’un pour me surveiller ! Et puis bien sûr, je suis punie … punie pour avoir failli faire sauter le lycée et cramer une chaussette, mais j’y peux rien moi ! Je ne savais pas qu’un tel mélangé était si … explosif !

Là, je suis dans la salle à manger où, avec mes petits frères, on fait nos devoirs sous la surveillance de notre mère. Eux, ils sont jeunes, ce n’est pas si difficile et chiant leurs devoirs. Eux, ils n’ont pas à rédiger de graaaands textes sur plusieurs pages. Ils n’ont pas à devoir réviser pour plein de choses ! Eux, c’est du coloriage, à apprendre les animaux de la ferme, à apprendre à compter. Moi c’est tout autre chose. Je les envie … j’aimerais redevenir petite. Je me souviens qu’une fois, mes frères n’étant pas encore nés, j’étais alors toute petite et je jouais par terre alors que ma mère tissait sur sa graaande tapisserie et il y a eu soudain, un énorme coup de tonnerre. J’ai eu peur et je me suis réfugiée sous ladite tapisserie, maman m’a sortie d’en dessous et m’a prise dans ses bras, puis elle m’a dit qu’elle serait toujours là pour moi et elle s’est mise à chanter. En pensant à se souvenir, je relève ma tête rousse et l’observe, c’était le bon vieux temps, où on me gueulait pas dessus quasiment constamment. Alors qu’elle relève la tête et va pour m’observer, je baisse mon regard et me remets à bosser.

Alors que je suis en plein calcul, que j’en vois même la fin, de ce fichu devoir de mathématique, j’entends le bruit de la sonnette retentir dans la maison. Et merde ! Voilà, faut que je recommence l’exercice à zéro ! J’ai perdu le fil de mon calcul ! Je pousse un juron, ma mère me lance un regard noir de reproche. Ah oui ! J’oubliais ! Les gros mots sont à bannir … ma mère se lève pour aller ouvrir. Dès que mes frères voient qu’elle est bel et bien partie, ils se barrent en douce, laissant en plan leurs « devoirs ». Eux, elle leur criera juste à travers la maison de revenir, moi, elle viendra personnellement me chercher, me passer un copieux savon et me ramènera de force à ma place. Alors je reste immobile et fais genre que je me remets à mon foutu calcul alors que je tends simplement l’oreille pour entendre ce qui se passe dans l’entrée. Monde injuste ! J’entends au loin sa voix :

« Bonsoir, j’espère que vous avez passé une bonne journée. Allez-y, rentrez. Les enfants sont dans la salle à manger entrain de faire leurs devoirs. Malory, tu sais où sont passés tes petits frères ? Dis bonjour à Rose s’il te plait … »

En guise de réponse, je fais un signe de tête négatif, adresse un sourire pseudo-angélique, qui je sais ne me va pas du tout et replonge dans mes pseudos-calculs que je ne fais pas. NA ! N’avait qu’à pas me faire garder ! Ça lui apprendra ! Je l’entends appeler les triplés, un vacarme pas possible se fait entendre en haut, ils n’ont pas intérêt à avoir été dans ma chambre sinon ça va péter ! Je les entends dévaler les escaliers, avant d’apparaître certainement derrière les deux adultes, sourires aux lèvres, angéliques. Pour eux, ça leur va mieux le sourire angélique, avec leurs petites frimousses, ils ont l’air tellement gentils, innocents, angéliques quoi … malgré le fait que je les adore, ce sont de véritables petits monstres ! Et cette Rose va en baver, ils vont lui en faire voir de toutes les couleurs :

« Bon et bien, vous n’avez qu’à les surveiller, les faire manger, les coucher et pour l'instant je dirais surveiller qu'ils fassent bien leurs devoirs. Les petits doivent être couchés pas trop tard et Malory à 23h. Et lire une histoire aux petits. Malory est punie pour avoir voulu faire sauter sa classe et le lycée et avoir brûlé la chaussette de son camarde, donc pas de télévision, ni de jeu vidéo ni d’ordinateur. Et veillez à ce qu'ils ne mangent pas avant le dîner. Bon et bien je file, merci à vous et bonne soirée. Soyez sages les enfants ! »

Quoi 23h ? Mais c’est vachement tôt ! Je sais qu’elle embrasse rapidement les garçons avant de sortir de la maison précipitamment. Je sens que cette soirée va être horrible … les triplés ne bougent pas, étrange. Ils doivent attendre qu’elle tourne le dos certainement pour faire les malins.

Mais je ne suis pas un bébé T~T

Sérieux ! Je suis tout à fait capable de garder mes trois petits frères, ces petits monstres. Je l’ai fait plusieurs fois ! Certes la dernière fois ça s’est mal passé mais voilà quoi … je n’ai pas besoin d’une baby-sitter. Je suis grande ! J’ai dix-sept ans merde à la fin ! Je n’en ai pas besoin. Bon au moins, les petits me vengeront à leur manière. Enfin je l’espère. Je sais qu’ils la feront tourner en bourrique. Peut-être renoncera-t-elle après à revenir ? Je sais, ça ne se fait pas, c’est même méchant. Mais moi je n’apprécie pas l’idée d’avoir une baby-sitter, je n’en ai pas besoin ! Je suis grande ! Bon au moins, le bon point dans tout ça à part que les garçons vont la faire tourner en bourrique, c’est que je peux toujours écouter ma musique avec mes écouteurs – ou mon casque – et que j’ai accès à l’arc que papa m’a offert ici. Oui, parce que l’autre, il faut que je passe un fichu pacte avec monsieur Gold pour pouvoir le récupérer. Il est à moi mais ici non on dirait. Moi, j’appelle ça du vol ce qu’il a fait. Mais sa boutique reste toujours mon refuge quand j’ai fait une bourde alors voilà quoi … ‘fin ça me saoule de devoir passer un fichu contrat avec lui pour récupérer l’arc qui m’appartient légitimement.

Je me demande ce qu’était cette femme avant d’arriver ici, à Storybrooke. Je le lui demanderai, je ne vais me gêner tiens ! Je n’aime pas en parler avec mes amis, MJ, je la connais, je l’ai déjà vu à plusieurs reprises dans les contes. Mais pour les autres je ne sais pas qui ils sont et je ne sais pas, je n’en parle pas vraiment. Et puis il y a Mia, c’est peut-être bien la seule personne qui m’intéresse au niveau de son identité dans les contes. Mais Mia, ma chère Mia, ma meilleure amie, elle m’a oublié, elle a perdu sa mémoire à cause de moi, elle ne se souvient plus de moi et me prend pour une folle quand je lui parle de conte. Si je n’avais pas proposé cette fichue balade à cheval on n’en serait pas là ! Elle me manque tellement !

Bon ce n’est pas tout, mais faut peut-être que je me remette à ce foutu calcul ? Sauf que voilà, alors que je m’y remets, elle m’interrompt. Je ne doute pas un seul instant que ça part d’un bon sentiment, mais moi j’allais m’y remettre. Je l’écoute déballer sa demande. Ah bah finalement ça ne me gêne pas du tout qu’elle m’ait interrompue dans ma lancée ! En plus je n’avais pas vraiment recommencé hein. Je tourne ma tête vers elle et fait entendre ma voix, un petit sourire aimable sur mes lèvres :

« Oui oui, c’est bien Malory. Mais bien sûr ! »

Je mets ma feuille double à gros carreaux dans le cahier, coince mon stylo au niveau de ma page de cours, puis ferme le cahier. Je fais de même pour mon livre de cours, ferme ma trousse puis me lève. Juste avant, je jette un regard vers mes petits frères, un regard assez explicite pour leur faire comprendre que si l’un d’entre eux ose toucher à mes affaires ils signent leur arrêt de mort ! Je passe devant elle et me dirige vers le salon, les mains dans les poches :

« Alors, là, où on était c’était la salle à manger. Là c’est le salon. » je me dirige vers le bureau de maman, porte fermée à double-tour, pour que les petits ne fassent pas de bêtises à l’intérieur « Voici le bureau de ma mère, mais il est fermé et elle a toujours la clef avec elle. » toujours tranquillement je me dirige vers la cuisine « Là, c’est la cuisine. » je me dirige vers la véranda « La véranda. On a aussi un jardin. » je jette un rapide coup d’œil vers les triplés qui font leurs devoirs, c’est louche, je monte les escaliers et enchaîne par une question « Vous connaissez mon prénom mais je ne connais pas le vôtre. Vous vous appelez comment ? Et … là-bas vous étiez ? » oui direct et alors ? Je me dirige directement vers ma chambre qui est la première en face des escaliers, la porte est fermée. J’aime pas qu’on rentre dans ma chambre sans y avoir été invité surtout quand je ne connais pas cette personne « Là c’est ma chambre. Au bout y a celle de mes parents et entre, il y a les chambres de mes petits frères et en face de celle des parents, une chambre pour un éventuel invité. Après, on a un petit second étage qui sert pas à grand-chose, juste pour aller à notre grenier. On a une cave aussi et le garage bien sûr. Je crois que je n’ai rien oublié. Des questions ? »

Je croise les bras contre moi et plante mon regard couleur émeraude dans celui de la baby-sitter. Alors que j’ai à peine fini de parler, j’entends un bruit, une porte de placard qui claque, des bruits de pas précipités, ça court en bas. Bruits de chaises qui tombent, bon en gros c’est la fête en bas et y en a au moins deux dans la cuisine … :

« Cuisine. Je vous conseille d’y aller tout de suite avant que vous retrouviez des œufs au plafond, des flaques d’huile par terre et autre chose qu’ils aient pu trouver sous la main et qu’ils aient eu le temps de tendre un fil pour vous faire tomber. A moins que ça soit déjà fait. Je ne sais jamais avec eux … »

Bah allez ! Magne-toi si tu ne veux pas te casser une jambe ou un bras et ne plus y arriver. Ah ! Bruit suspect au niveau de la véranda en plus de la cuisine. Ils se sont bien séparés en deux groupes ! Après s’il y en a que deux dans la cuisine ou dans la véranda et un seul dans l’autre endroit … moi je ne peux pas deviner.

Mais je ne suis pas un bébé T~T

Les quelques baby-sitters que nous avions eu auparavant – avant que mes parents décident de me faire jouer le rôle de baby-sitter à mon tour auprès de mes petits frères – n’étaient pas restées bien longtemps à cause de ces petits chenapans. Il fallait dire qu’ils sont bien doués pour faire tourner en bourrique les adultes mes petits frères. Moi, j’étais comment dire … plus … calme qu’eux lorsque j’avais leur âge. Bon certes j’étais remplie d’énergie comme eux, mais je préférais apprendre à me battre et à savoir tirer à l’arc au lieu de faire des bêtises dans tout le château. Bon ok … j’avoue … y avait des moments où j’aimais bien le faire, mais sinon mes passe-temps pendant la journée c’était ça ! Apprendre le maniement des armes. Ma mère voyait cela d’un mauvais œil selon elle « Une princesse ne devrait pas savoir manier les armes. ». Je me demande si son opinion a changé quand je l’ai transformé en ours et que le lendemain c’est grâce à mon arme, mon arc, que nous avons pu débuter notre petit déjeuner – même si la fin a été faites par nos propres mains et pattes – oui je me le demande vraiment, mais ici, à Storybrooke, on n’a plus besoin de manier les armes. Et ça me manque tout ça …

Il y a maintenant à peu près une semaine que je suis allée voir Regina, elle doit se sentir tellement seule. Elle est notre voisine mais aussi ma voisine de chambre. J’ai ma chambre juste en face de la sienne. Ainsi donc, je me devais de faire la visite de la maison à notre nouvelle baby-sitter – le château me manquait, c’était grand, spacieux et puis j’y ai grandi … – au moins ça me ferait une petite pause dans mes devoirs. Je ne faisais pas la visite en détails mais juste sommairement, passant de pièce en pièce assez rapidement. Elle n’avait qu’à suivre, ce n’était pas mon problème si elle était à la traine. Je ne jetais pas un regard en arrière pour vérifier s’il me suivait ou non. Tout en marchant je lui posais des questions, pour me renseigner. J’attends à présent qu’elle me réponde. Une simple paysanne ? Elle ? J’ai du mal à en croire mes oreilles, elle a plus la prestance d’une noble que d’une paysanne. En faites … je ne la crois pas, ça ne peut pas être vrai, elle ne peut pas avoir été une paysanne dans les contes, ce n’est pas possible, pas croyable :

« Oui oui les contes … excusez-moi mais j’ai dû mal à croire que vous est étiez une paysanne, vous avez l’allure et la démarche d’une noble ou tout du moins de quelqu’un qui a été dans cette catégorie auparavant. »

Je n’aime pas parler des contes, la dernière fois que j’en ai parlé ma meilleure amie m’a pris pour une folle. Je me souviens que ça a été un sacré coup dur quand elle ne m’a pas cru alors que j’essayais de lui faire revenir ses souvenirs. Un éclair de tristesse passe dans mon regard, je secoue ma chevelure rougeoyante pour faire partir de mon esprit ce mauvais souvenir et ferme les yeux quelques petites secondes. Je l’écoute me répondre alors que je viens de la mettre en garde envers mes petits frères, je ne bronche pas. Eh oh ! Ma vieille je préfère que tu passes en premier, c’est toujours la première personne qui se reçoit tout dans la gueule. Quand le terrain sera sécurisé, ok je pourrais faire mes devoirs avec l’esprit en paix. Pourtant je ne dis rien et je la suis à quelques marches de distances. Sait-on jamais …

Je regarde la cuisine. Oh putain ! Les dégâts ! On dirait qu’un ouragan est passé par-là. Bon et bien si elle pense s’en sortir eh bien je veux bien la laisser. Je fais un mouvement de la main avant de partir rejoindre ma chaise dans l’autre pièce et de me relancer dans mes math. Je reprends ma calculatrice en mains et c’est reparti ! Je me plonge dans une sorte de bulle pour ne plus rien entendre et être bien concentrée dans mon calcul. Ce qui fait qu’au bout de quelques instants, deux trois minutes, j’arrive enfin à finir ce fichu calcul qui m’a bien saoulé. Je me redresse sur ma chaise, fière de moi, juste le temps pour entendre cette très chère Rose arrivée jusqu’à moi et me demander si j’ai besoin de son aide pour faire mes devoirs. Un sourire flamboyant affiché sur mes lèvres et je lui réponds d’une voix enjouée :

« Non non c’est bon ! J’ai juste à relire deux trois cours et j’ai fini ! »

J’observe mes petits frères qui semblent avoir l’air terrifié. Qu’est-ce qui s’est passé pour qu’ils aient l’air aussi terrifié ? Je leur jette un regard interrogateur mais ils n’osent pas bouger. A creuser ça. Je n’aime pas qu’on s’en prenne à mes petits frères même s’ils savent me saouler ils restent mes petits frères et je les aime. Bon … je verrais ça plus tard, ils me raconteront bien à un moment ou un autre … je ferme mon livre et mon cahier de math et sort un autre cahier. Et c’est parti pour réviser les cours de la journée !

Mais je ne suis pas un bébé T~T

Je dois être certainement l’une des seules personnes de la ville à apprécier Regina, enfin, je la crains quoi ! Elle a des pouvoirs, elle est puissante ! Mais mise à part ça, je l’apprécie. Certes, elle a été la Méchante Reine, certes, elle nous a tous envoyé ici, mais moi, je l’apprécie. Je suis même allée la voir récemment pour lui offrir une tarte au citron meringuée faites par mes propres mains, bon ok … j’avoue, c’était pour la remercier de m’avoir sauvé la vie. Elle n’a pas dû s’y attendre, ce n’était pas son but premier de sauver des personnes et je ne dois peut-être pas être un cas isolé, il doit bien y en avoir d’autres à qui elle a rendu service en jetant sa malédiction. Moi, elle m’a sauvé la vie et peut-être que pour d’autres, ils ont eu aussi la vie sauvée ou ont une vie meilleure ici que dans les contes. Personnellement, dans les contes je suis une princesse donc ma vie était aisée, je n’étais jamais en manque de quoi que ce soit, certes, ce n’était pas tous les jours facile avec ma mère vu que je ne voulais pas me conformer à la princesse « type », niaise, croyant à l’amour et au prince qui viendrait me chercher sur son cheval blanc, mais que j’avais des manières « d’hommes », posant mon arme sur la table, mangeant trop selon elle, riant fort – une princesse ne doit pas s’esclaffer – oui bon en gros, elle aurait certainement préféré une adolescente modèle mais je ne l’ai pas été et ici non plus je ne le suis pas.

Des contes à Storybrooke je n’ai pas vraiment changé en faites, je reste comme je suis, rebelle, indisciplinée. Je n’envisage pas de changer de comportement. Et en parlant de comportement, c’était de la faute de mes petits frères que nous ayons ce soir une baby-sitter, s’ils étaient restés « gentils » et calme on en serait pas là. Je ne suis vraiment pas convaincue de l’explication de cette dénommée Rose, nous avions Maude au château et je ne trouve pas que Rose et Maude se ressemblent, je croise mes bras et fronce les sourcils alors qu’elle finit de parler. Elle vient d’où celle-là ? Je viens d’une famille royale et j’ai pu noter que ce qu’elle me donnait comme explication était assez bancale. Je reste méfiante, je dois avouer que je ne me suis pas renseignée dernièrement sur les personnages de contes présents à Storybrooke mais il faudrait que je me renseigne car cette femme … je ne lui fais pas confiance. Me taire et garder tout cela en moi ou continuer à lui poser des questions et lui signifier au passage clairement que je ne crois pas à son histoire ? Je préfère opter pour la première option même si je veux lui poser une seule et unique question :

« Vous venez de quel royaume ? De quel territoire ? »

Bon ok, ça en fait deux mais ça parle à peu près de la même chose non ? Alors que je me mettais à la dernière phase de mes devoirs, soit, relire les cours où je n’avais pas eu de devoirs et les cours de la journée. Je l’entendis me parler, enfin, pour moi cela sonnait comme si elle prononçait tout cela au loin tellement j’étais concentrée. J’hésite tout d’abord à l’ignorer, il faut bien que j’en finisse non avec ces cours et ces devoirs ? Et puis je trouve que ses questions sont bien indiscrètes. J’ai bien envie de lui répliquer sèchement que oui, ça me déranges de lui parler et de répondre à ses questions pendant que je révise mais d’un côté … :

« Oui, c’est bien le maire qui habite à côté. Non, je ne vois pas du tout en quoi cela fait étrange d’avoir le maire de la ville à côté de chez soi  même avec ce que je sais d’elle et de ses méfaits, moi ça ne me fais rien. » dis-je, alors que les cinq derniers mots que je prononce sont cinglant

Non mais sérieux c’est quoi ces questions ? Je me lèvre brusquement, remballant mes affaires dans mon sac je monte quatre à quatre les marches de l’escalier et remonte dans ma chambre que je claque. Je sors de nouveau le cahier sur lequel j’étais en train de plancher  et m’allonges sur mon lit pour continuer à réviser. Non mais j’vous jure ! Je finis par en finir avec mes révisions au bout de longues minutes et me décide à m’aérer l’esprit et ainsi à me détendre. Vu que je n’ai pas le droit à l’ordi ni à la télévision je prends mon arc rangeait sous mon lit avec mes flèches, ce n’est pas un arc qu’on trouve dans le monde des contes mais un arc d’ici. Après avoir claquée de nouveau la porte, je descends les escaliers rapidement et vais vers le jardin, là où sont installées quelques cibles. Mon carquois rempli de flèches, à la taille, j’en prends une et bande mon arc puis tir. Ça va, je n’ai pas perdu la main, j’en suis fière, je dois avouer que lorsque j’ai recommencé à m’entraîner au tir à l’arc ici, j’avais peur de ne plus avoir ma précision d’antan, mais ça va, je n’ai rien perdu depuis le temps !