Je ne sais pas vraiment comment nous avons finit sur l'île. Peut-être étions nous de passage et avons nous décidé de rester, en tout cas, toujours est-il que nous avions 18 ans en arrivant et que nous n'avons jamais vieillit. Déjà à cette époque, nous étions plutôt du genre insupportables et débrouillardes. Au départ, nous étions un peu perdu sur l'île, nous nous cachions de tous ceux qui y habitaient, que se soit des indiens, des pirates ou des enfants perdus. La méfiance me tenait déjà aux tripes! Il nous fallut quelques semaines avant de nous laisser approcher par les enfants perdus et Peter Pan. Je crois que cela à été le plus beau jour de ma vie! Rencontrer des enfants qui comme nous ne vieillissaient pas, avec qui je pouvais jouer et faire des farces. L'adaptation ne fut pas difficile, moi et Milah nous plaisions énormément et de toutes les façons, ce n'était pas comme si nous avions autre part où aller. Nous ne nous souvenions plus vraiment de notre vie d'avant Neverland. C'était comme un brouillard flou, entrecoupé de quelques sensations et images mais, je me fichais de savoir d'où je venais, pourquoi partir alors que j'avais tout ce que je voulais ici? Neverland n'était peut être pas le paradis comme l'entendait de nombreuses personnes mais, à nous, il nous suffisait.Ici, la vision du bien et du mal était une notion relative qu'aucuns de nous ne connaissait réellement, la seule chose qui comptait était de survivre et de se battre. Rien d'autre n'avait d'importance à part le groupe, la bataille pour contrôler l'île et notre liberté. Même si nous étions en "paix" avec les indiens, les pirates ne lâchaient pas l'affaire, à croire qu'ils aimaient se prendre des raclées. Notre but était de leur rendre la vie impossible, qu'ils repartent d'où ils viennent. La Guerre contre le Capitaine crochet et les membres de l'équipage du Jelly Roger était un bon moyen pour moi de me défouler! J'adorais voir ces pirates totalement désorientés, ce qu'ils pouvaient avoir l'air idiots quand même. Les adultes n'avaient rien à faire à Neverland et eux avec leur bateau stupide devaient nous craindre. Nous avions l'avantage du terrain et de la connaissance et puis... nous étions tous des "enfants" avec une imagination sans limites! Les tours que nous jouions pouvaient passer comme horrible auprès de certaines personnes mais, nous n'étions pas ici pour les contenter.

 Je n'hésitais jamais à partir seule, loin du camps des Enfants Perdus par ce que j'avais besoin de ma solitude pour me sentir en vie.  Escalader en haut des cimes des arbres, ou bien me rouler dans l'herbe pendant des heures. D'accord ce n'était pas très glorieux mais cela suffisait à mon bonheur. J'ai toujours vouée une grande admiration pour Peter Pan, il était notre chef et notre ami, quoi de mieux? J'aurais pu rester là-bas pour toujours si la Malédiction ne m'avait pas arrachée à mon confortable quotidien de sauvage très bien organisée. J'aurais pu continuer à faire rager les n'Ont-qu'un-Œil ou les Jambes-de-bois, continuer à construire des tas de trucs de fortunes avec mes frères et sœurs mais bon... me voilà coincée sur Terre avec mes souvenirs et ceux d'une vie que je n'avais sans doute jamais eut.

Storybrooke.... Je n'y ai pas vécut toute ma vie, je n'y est emménagée d'ailleurs il n'y a que quelques années. Une sorte d'échappatoire, loin de mon ancienne vie plus que rangée et bien trop posée à mon goût. Je suis née dans un hôpital avec ma jumelle, abandonnée à la naissance par une mère qui avait très certainement eut un moment d’égarement dans sa folle jeunesse. Je ne lui en ai jamais voulu, je savais ce que c'était de vouloir faire n'importe quoi, de se foutre en l'air par pur et simple plaisir! Juste, j'aurais préféré qu'elle évite de nous mettre au monde à New-York. Trop grande ville avec un système familiale bien trop surchargée pour s'occuper de tout le monde. Bon, je ne peux pas dire que nous ayons été les plus mal loties mais... je crois que j'aurais préféré rester dans le foyer de mes premières années de vies. Là-bas, je pouvais faire ce que je voulais, sans que personne ne me pose de questions! J'allais et venais autant que je le désirais, pouvait embêter mes compagnons de chambrer et essuyer les représailles sans avoir l'impression de vraiment faire quelque chose de mauvais. Ma notion de mal était un peu erronée je pense. Mais, heureusement, il y avait toujours ma sœur pour me porter secours quand j'avais besoin d'aide. Des jumelles, c'était une bénédiction de la nature. Impossible d'être solitaire quand son double est toujours à ses côtés pour vous aider à maîtrise un adversaire récalcitrant ou pour vous aider à faire n'importe quoi! Ce petit coin de paradis aurait pu être notre maison encore longtemps si nous ne nous étions pas fait adopter. Pour beaucoup, cela aurait été une excellente nouvelle, mais pour moi, c'était juste une nouvelle prison, juste un peu plus dorée que les autres. Nos parents adoptifs n'étaient pas vraiment méchant avec nous, ils étaient même assez sympathique pour tout vous dire. Une famille aisée, une chambre rien que pour nous et de quoi manger à notre faim tous les jours, que rêver de mieux? Mais, tout ce bonheur, tout ce luxe, était accompagné de nouvelles contraintes que je n'étais pas sûre de pouvoir respecter. La famille à un prix, celui de notre liberté... A cinq ans, j'avais déjà l'impression que cette grande maison n'était qu'un placard un peu plus grand et mieux fermé que le précédent. Il fallait aller à l'école, faire ses devoirs, sourire aux réunions avec les grands-parents, être polies et bien élevées, des choses qui pour moi étaient toujours un peu inutiles, un peu... surfaites. Mais, je n'avais pas le choix, je n'avais aucun autre endroit où aller alors j'obéissait, comme la gentille petite fille que j'étais. Avais-je vraiment mon mot à dire là-dedans? L'adolescence fit ce choix à ma place, comme si les hormones étaient de véritables électrons libres. Je commençais à faire n'importe quoi! Je sortais, ne travaillais plus, séchais les cours, rentrais à pas d'heure et j'en passe. La pression de la perfection n'était plus supportable et m'avais fait disjoncter! Les disputes avec mes parents étaient nombreuses, mes punitions plus encore mais, je n'étais plus là-même! Tant pis pour les autres, tant pis pour les conséquences, je serais foutrement libre de vivre ma vie comme je l'entends!  Je crois que ma sœur à toujours été du même avis que moi, toujours et c'est très certainement ce pourquoi nous sommes parties toutes les deux. La fugue, la fuite, la disparition, c'était exactement ce pourquoi nous étions nées. Des filles sauvages, faites pour découvrir le monde! Enfin, c'est ce que je pensais. Nous n'avions pris que le stricte minimum pour des jeunes filles de quinze ans , un sac sur le dos, les mains dans les poches et le sourire aux lèvres, nous avons repris en main notre destin. Or de question de partir pour ces universités prestigieuses qui de toutes les façons ne serviraient qu'à nous rendre folles. Nous avons sauté dans un bus direction Washington! Un petit tour pour découvrir les Etats-Unis et commencer par la capitale était une bonne idée non? J'enchaînais les petits boulots mal payés et vraiment fatiguant dont je me faisais régulièrement renvoyée... Oui, je n'étais pas douée avec les contraintes alors tout ce qui était horaire me faisait totalement défaut. Et puis, un jour, tandis que je marchais dans la rue, j'aperçut l'ombre d'un porte monnaie sur le haut du sac à main d'une demoiselle. S'était comme si il m'appelait ce petit salaud! Je ne résistais pas à la tentation et le pris en passant à côté d'elle. Se fut le début de ma carrière de pickpocket! Nous avons voyagé dans quelques autres destinations pendant environ trois mois, nous débrouillant seul dans un environnement plutôt hostile. J'aimais cette vie de vagabondage et d'aventure et si nos parents adoptifs n'avaient pas été aussi géniaux, nous aurions pu continuer à nous amuser mais, voilà... ils s’inquiétaient pour nous. J'étais contente dans un sens mais, lorsque nos portraits commencèrent à être placarder un peu partout et nos visages diffusés à la télé, nous compriment qu'il était temps de nous cacher un peu mieux. Direction un coin paumé des Etats-Unis nommé Storybrooke où personne ne viendrait jamais nous chercher! Avec l'argent que je volais et ce que Milah ramenait de ses dessins, nous avons put louer un petit studio pour  vivre. Je me sens bien ici même si ma vie de saltimbanque me manque. Encore plus depuis que j'ai retrouvé ma véritable mémoire. Moi... Une enfant perdue... Neverland me manque, je rêve d'y retourner... Retrouver mes amis et ma liberté!