Feelings...

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Je revenais de chez Ruby quand je le vis, il m’apparut dans le reflet de la vitre de la boutique que je regardais. Il était là, debout, à discuter avec Emma. Mon cœur s’emballa et je compris alors ce sentiment qui jusque là m’était totalement inconnu mais que j’avais jadis ressentit sans le comprendre sur le moment, puisque mon état de fée faisait que c’était tout simplement impossible.
Mais laissez moi vous racontez la première fois que je perçus cette chose, ce petit truc qui vous rend aussi fort qu’un troupeau de buffles et qui fut plus puissant que la malédiction de cet affreuse sorcière, ou même qui ramena à la vie notre tendre Blanche-neige. Allez installez vous et prenez donc ….. une tasse de... thé ...

Je me lissais mes ailes, m'étirant points fermés et réfléchissant à ma nouvelle destination du jour. Je caressais instinctivement mon pendentif, fermant les yeux et repensant à la journée fantastique que j'avais vécu hier. Ariel était un sacré petit bout de femme, avec le caractère qui allait avec, même sur terre elle arrivait à en faire voir à son pauvre père, sa vie étant divisée entre la terre et la mer elle avait de quoi vivre des aventures bien passionnante, et je me demandais si il me serait un jour possible de pouvoir visiter le monde de Triton.

Je secouais mes ailes de droite à gauche, laissant la poussière d'étoiles parsemer le sol, je me passais un coup de pétales de rose et buvait un grand verre de rosée du matin pour me réveiller, et sentit qu'aujourd'hui serait aussi fantastique qu'hier, d'ailleurs chacun de mes voyages l'était et celui d'aujourd'hui n'échapperait pas à la règle. Je passais ma porte m’aspergeant au passage d’un jet de poussière d’étoiles. Je m’arrêtais quelques instant pour admirer le scintillement du reflet du soleil sur la surface de la rivière puis je m'envolais pour une nouvelle destination. celle dont les couleurs rouges et noires étaient prédominantes.

Fermant les yeux, caressant de nouveau mon pendentif, je me sentis alors transporter, mon cœur se souleva, mes cheveux flottèrent un instant et quand j'ouvris les yeux je me retrouvais dans une forêt qui m'était totalement inconnue. J'adorais la sensation que me faisait ressentir chacun de mes voyages, et je ne m'en lasserais sans doute jamais. Mais je ne m’attendais pas à cet environnement, ce n’était pas le monde que j’avais souhaité au plus profond de moi, loin de là, je me retrouvais en pleine nature et absolument pas où j’avais demandé.

Je scrutais quand même les environs, j'entendis alors la voix d'un homme et d'une enfant. Je voletais dans leur direction, et vis une petite maisonnette, elle ne payait pas de mine mais elle semblait charmante et lorsque je me posais sur le rebord de la fenêtre je vis les deux humains. Il me semblait que c’était un père et sa fille, mangeant à table et riant de leur propos. L’enfant était vraiment jolie, et l’innocence de son visage était rayonnant, je ne pouvais nier qu’elle était d’une beauté rare. Puis mon regard se posa sur lui, cet homme qui était sans aucun doute son père, je le voyais par son regard qui se posait sur elle, on disait que c’était de l’amour, mais je ne connaissais pas ce sentiment, jamais en tant que fée je ne l’avais connu.

Mon regard continua à dévisager cet homme, je ne savais ce que c’était mais une chose se passait dans mon estomac, j’aimais le regarder, comme un couché de soleil peut être, mais non c’était différent, je ne comprenais pas ce qu’il se passait en moi, mais je ne pouvais me détacher de ses yeux sombre et expressif, son sourire me faisait sourire et j’avouais que je n’avais pas envie, mais alors absolument aucun envie de partir. Je voulus me rapprocher pour entendre les mots qu’ils s’échangeaient mais avec ma maladresse habituelle je bousculais un vase à côté de moi et celui-ci tomba, Le bruit les alerta et fit tourner la tête des deux humains, son regard se posa alors sur moi, mais je partis si vite que j’espérais qu’il n’avait eu le temps de me voir c'est à ce moment là que son regard s'imprima dans ma tête tel un tatouage, à tout jamais.

Il passa alors la tête en dehors et j’entendis sa voix plus distinctement, elle était douce et chaude : « Je suis sur d’avoir vu quelque chose… » Il se gratta le menton, jeta un dernier coup d’œil et repartit vers l'intérieur.

Mon cœur battait à tout rompre, j’avais failli me faire voir et la règle était claire « Aucun humain devait connaître notre existence!! » Je m’envolais alors aussi loin que je pus mais je ne pouvais oublier ses yeux dans ma tête, je me sentais à la fois triste et heureuse, et je ne compris ce que c’était que bien plus tard…

Et voilà donc la première fois que je le vis, mais plus je le regardais et plus il me semblait différent, ses vêtements, son regard, quelque chose l'avait changé. Vous me diriez bien que toute cette histoire de malédiction nous avait TOUS changé, mais je voyais en lui quelque chose de bien différent, la tristesse se lisait sur son visage, mélangée à de la colère, pourtant c’était bien l’homme que j’avais vu dans cette petite maison avec sa fille qui ressemblait à un ange.

Tous ceci se passa si vite que je ne réussis pas à me maîtriser, (chose que je ne réussissais que rarement d’ailleurs, mais là plus que d’habitude) et j'échappais mon café que j'avais dans ma main qui tremblaient de façon incontrôlable, mes yeux se baissèrent pour voir mon gobelet joncher le sol, puis je relevais la tête vers lui, espérant qu’il ne regardait pas vers moi. Mais ce fut pire, il venait dans ma direction, je restais comme figer, tel un socle de ciment me maintenaant au sol, bref je ne pouvais bouger et dieu sait que j’aurais préféré fuir aussi loin que mes petites jambes me l'auraient permises.

Retrouver Grace. C’était le but principal du chapelier. Enfin, il savait où elle était, il savait également qu’elle étudiait dans la même école qu’Henry Mills. Le problème était celui-ci : Jefferson avait peur de voir la déception sur le visage de son enfant. De la déception, car à cause de lui, Grace avait été abandonnée. C’était de sa faute s’il avait perdu Grace, il n’aurait jamais dû écouter la méchante Reine et l’emmener au pays des merveilles. Suite à ça, le Reine de Cœur lui avait fait couper la tête et cet acte lui fit garder un mauvais souvenir qui restera a jamais encré en lui, car il avait une grande cicatrice à son cou. Une cicatrice qu’il cachait avec un foulard ou une écharpe. Non pas qu’il avait honte mais il préférait que ça reste le plus discret possible. La Reine de Cœur, quelle horrible femme. Cruelle, sans pitié, à croire comment elle avait pu être mariée et avoir une fille. Quoique sa fille était presque aussi cruelle qu’elle !

Depuis toujours, le chapelier avait toujours été sur ses gardes, et il était méfiant. Ce n’était donc pas rare, qu’il se promène avec une arme ou qu’il empoisonne des invités suspicieux. C’est un homme impulsif, qui se rend compte de ses erreurs, seulement après. Par contre, avec ses gens honnêtes, il n’hésite pas à leur rendre des services. Comme par exemple, avec Rumpelstiltskin. Cet antiquaire n’avait jamais trahit la confiance de Jefferson, et ils avaient toujours eu une bonne entente. Contrairement à Regina, cette femme savait très bien manipuler les gens, et l’avait fait avec le chapelier. D’un côté, Jefferson haïssait cette femme, car c’était à cause d’elle qu’il avait perdu sa fille. Mais d’un autre côté, il avait de la peine. Jeff’ la connaissait depuis pas mal de temps, et il l’avait vu en train de vouloir essayer de ramener son chéri à la vie. Il comprenait sa peine, lui ayant perdu sa femme.

Alors aujourd’hui, après s’être préparé, le chapelier quitta sa demeure et partit en ville. Dans quelques heures, Grace allait revenir de l’école via le bus scolaire et Jefferson espérait avoir assez de courage pour lui parler. De loin, il aperçut le shérif de Storybrooke et il alla lui parler. Jefferson lui expliquait qu’il était désolé pour l’avoir enlevé la dernière fois. Il devait également aller voir Mary Margaret pour s’excuser à elle aussi. Cette petite histoire s’était assez mal terminé. Oui, car le chapelier avait enlevé Blanche-Neige pour que Emma Swan vienne et construise un chapeau, dans l’espoir qu’il soit magique. Jefferson avait tellement espéré retourner dans son monde avec sa fille. Sauf que aujourd’hui, aucun de ses chapeaux fonctionnaient. Il avait tellement fabriqué de chapeaux, qu’il avait dû mettre tous les chapeaux dans une pièce, afin de les stocker. Bref, et Emma n’avait pas réussi à construire un chapeau magique, et elle avait défenestré Jefferson. Aujourd’hui, il réalisait que son comportement avait été irréfléchi. Et il devait présenter des excuses aux deux jeunes femmes.

Quittant le shérif, Jefferson se dirigea vers le café de chez Granny & Ruby. Son regard croisa celui d’une jeune femme, qui elle, fit tomber son café. Le gobelet tomba à terre et le contenu du café se propagea sur le béton. Cette femme… Jefferson était persuadé de l’avoir déjà rencontré. Le problème c’est qu’il ne savait pas où il l‘avait déjà vu, ni comment elle s’appelait. Ne la quittant pas des yeux, il s’avança vers elle. Il aurait très bien pu partir et attendre dans le café/restaurant, l’arrivée du bus scolaire. Mais non, il préféra aller voir cette ravissante jeune femme. Oui, quelque chose l’attirait chez cette personne. Quelque chose qu’il n’était pas capable d’expliquer. « Bonjour » dit-il en ramassant le gobelet de café, vide. « Vous allez bien ? » Peut-être que la jeune femme ne se sentait pas en pleine forme pour avoir fait tomber son café… Bien sur, Jeff’ était loin de s’imaginer que c’était à cause de lui.

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« Jefferson & Lullaby »

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Mes mains tremblaient affreusement. Le petits morceaux de papiers qui faisait office de mouchoir était loin d'être suffisant pour la tâche que je venais de faire sur le bas de ma robe. Levant les yeux pour voir si il m'avait vu, je constatais donc avec horreur qu'il s'approchait de moi, Oh mon dieux, me disais-je, et si il me reconnaissait ?, et puis même si la panique devait clairement se lire sur mon visage, il était impossible qu'il me reconnaisse c'était il y a si longtemps...
Mais cela ne changeait en rien la peur de le voir s'approcher de plus en plus de moi... ce visage, ces yeux... il n'avait pas changer, son visage était toujours aussi doux et si tendre... et malgré son regard qui était d'une tristesse flagrante, il restait le plus bel humain que je n'eus jamais croisé. Je me baissais et ramassais le gobelet en carton qui contenait encore, il y a quelques instant ma boisson chaude et fumante, qui embaumait d'un parfum enivrant mes premières heures du matin avant d'aller en cours ou me balader dans la forêt.
Il était maintenant près de moi. C'était comme si le temps passait au ralentit, comme si lorsque je plongeais mon regard dans le sien, des milliers d'étoiles étincelaient. J'ouvrais la bouche pour parler, mais aucun son ne sortit, et puis d'abord, qu'aurais je pu dire? Mais bien heureusement, lui avait la capacité de parler, contrairement à moi, et il me lança d'un ton si simple, ignorant de l'effet que toute sa personne avait sur moi, son regard, son souffle. Vous allez bien? Oh si j'allais bien? Oh que oui j'allais bien, paniquée peut être mais si heureuse de le voir ici, et à la fois, si emmêlée dans mes paroles, silencieuse mais si nombreuses dans ma tête.

Je lui souris, essayant de calmer la nervosité que sa proximité éveillait en moi, et enfin ces simples mots sortir timidement mais si sincère : Oui, vous êtes gentil... je suis si maladroite parfois..., je me relevais, mes yeux toujours plonger dans les siens, ne pouvant me décrocher de son regard, chose que je n'avais pu me permettre la première fois qu'il était entrée dans ma vie. Une partie de moi voulais encore fuir, mais mon regard, lui était maintenant ancrée dans ses yeux et rien au monde n'aurait pu me faire partir.

Je crois que je vais être obligée d'aller me chercher autre chose à boire, je déposais le gobelet dans la poubelle près de nous, quittant quelques instant sa présence dans mon esprit, mais bien vite je me retournais vers lui. Je me demandais alors pourquoi il conversait avec Emma, avait il des ennuis? si oui, lesquels? Elle la fillette qui était avec lui dans mes souvenirs, où était-elle? Tant de questions que je ne pouvais poser sans risquer d'être impolies ou trop curieuse. Je pourrais lui proposer de venir boire un café avec moi, mais pourquoi lui demanderais-je? Il ne me connaissais pas, et je devais être lucide, je ne lui renvoyais que l'image d'une enfant, même si mon âge de fée n'était pas si vieux, il était bien plus que celui que je paraissais devant les gens qui me côtoyaient à Storybook, mais lui ne pouvait voir que cette jeune fille d'une vingtaine d'années à peine, et que pourrais-je espérer de cet homme qui avait changer ma vie de bien des façons?

Je pris une profonde respiration et me lançant, ne voulant pas perdre ce moment que je n'aurais pu deviner encore ce matin, au lever de mon lit. Et d'un courage que je n'aurais cru posséder je me lançais et en souriant : Vous aimez le café?, ces quelques mots furent accompagnés de rouge sur mes joues mais tout ça m'était égal, au pire il me disait non, au mieux il accepterait et peut être que peut être... peut être ... qui sait... un jour...

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